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"Avertissement" des autocaristes de tourisme à la Ville de Paris

Plusieurs dizaines d'autocaristes se sont mobilisés lundi dans une opération escargot pour protester contre la décision de la Ville de Paris de multiplier par trois le coût du stationnement pour les autocars de tourisme, dans le cadre d'un plan anti-pollution.

Les protestataires, qui répondaient à l'appel de la Fédération patronale de transporteurs routiers (OTRE), sont partis à bord de leurs véhicules de Villepinte, à une trentaine de km au nord de Paris, pour rouler au pas jusqu'à l'Esplanade des Invalides.

Le mouvement exprime "le mécontentement des chefs d’entreprises d’autocars qui ne veulent pas de l’augmentation du coût du stationnement qui doit tripler à la date du 1er mai", a expliqué à l'AFP le secrétaire général de l'OTRE Ile de France, Yann Viguié, ajoutant que les "transporteurs de tourisme se sentent vilipendés, stigmatisés, pas perçus comme un acteur économique important".

Une cinquantaine d'autocars ont participé à l'opération, selon M. Viguié, 28 selon le CRICR (Centre d'information sur la circulation routière) Ile de France.

Le Conseil de Paris a adopté en décembre une délibération qui triple le prix du stationnement à Paris pour les autocars de tourisme, avec toutefois un maintien du tarif actuel pour les cars bénéficiant d'un "Pass abonnés" respectant la norme anti-pollution en vigueur (Euro 6), et même une baisse pour ceux en avance sur cette norme.

Le prix d'un "Pass journée", pour les autocaristes occasionnels, doit ainsi passer le 1er mai de 32,10 à 96,30 euros. La mairie faisait valoir dans l'exposé des motifs de la délibération, qu'en 2014 le "tarif du stationnement des autocars de tourisme dans les autres capitales européennes (était) beaucoup plus élevé qu'à Paris (200 euros à Rome ou à Londres par jour...)".

Une délégation a été reçue lundi à la mairie pendant 1H30. "Nous avons été écoutés, reste à savoir si nous avons été entendus", a indiqué M. Viguié à l'issue de la rencontre précisant que sur la question du stationnement "on est plutôt sur une fin de non recevoir".

"Il s'agit d'un mouvement d'avertissement à la ville de Paris" et si "la grogne des autocaristes n'est pas prise en compte, il faut s'attendre à des actions plus importantes", a-t-il poursuivi.

Les professionnels ont également dénoncé le manque de places pour "la dépose-repose qui permet aux touristes de descendre des autocars pendant quelques minutes pour faire des photos de la Tour Eiffel depuis le Trocadéro".

"Les autocaristes se font verbaliser systématiquement, 135 euros d’amende pour quelques minutes d’arrêt, ce sont des montants totalement insupportables pour les entreprises aujourd’hui", a ajouté M. Viguié.

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