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"Il ne faut pas se cacher la face, la France est en guerre": voici ce que disent les journaux français ce matin

Voici ce qu'écrivaient les éditorialistes français ce samedi matin, au lendemain de la pire attaque terroriste de l'histoire du pays.


Libération (Laurent Joffrin)

"(...) La société française doit s'armer de courage pour ne rien céder aux tueurs, pour exercer sa vigilance et sa volonté indéfectible de faire face à l'horreur en s'appuyant sur ses principes de droit et de solidarité. La République, son Etat mobilisé et ses forces de l'ordre affronteront l'épreuve sans trembler, avec toute l'efficacité qui sont les leurs. Il est impossible de ne pas relier ces événements sanglants aux combats qui sont en cours au Proche-Orient. La France y joue son rôle. Elle doit continuer son action sans ciller. Seule l'unité du pays, solide et volontaire, appuyée sur ses valeurs, permettra au pays de relever son plus grand défi."


Nouvelle République du Centre ouest (Bruno Bécard)

"(...) Le gouvernement avait bien prévenu les Français, dont le premier souci après le chômage est le danger du terrorisme, qu'il y aurait de nouveaux attentats. La vigilance, en particulier à Paris, était de rigueur, sans qu'il n'était besoin de céder à la panique. Mais cette fois ce fut une attaque terroriste " sans précédent, une horreur ", déclarait hier soir François Hollande avant de convoquer un conseil de ministres exceptionnel et de fermer les frontières. Hier soir, c'était janvier en novembre. En pire. Il faudra pourtant continuer à vivre, à déjouer, et à combattre."


La Charente libre (Dominique Garraud)

"Les dizaines de tués et blessés de cette nuit incarnent le défi lancé par Daech de frapper partout et à tout moment alors que la communauté internationale se réunit ce week-end à Vienne pour tenter de sortir de l'impasse syrienne. Les victimes françaises s'ajoutent à celles Beyrouth, de Bagdad où Daech multiplie les attentats suicide. Elles sont le témoin terrible et insupportable d'une guerre mondiale dont la France devient contre son gré un des champs de bataille principaux. (...)"


Ouest-France (François Régis Hutin)

"(...) Face à l'action odieuse entreprise par des adversaires plus ou moins masqués, notre combat est celui pour la liberté, la dignité et les droits de l'homme. Un combat contre l'obscurantisme et la régression. Chacun, là où il est, se sentira d'autant plus mobilisé dans cette sorte de guerre qui nous est imposée. Cela exige de chaque citoyen cet esprit de solidarité qui permettra de faire bloc face aux menaces et aux agressions d'aujourd'hui et de demain. Dans le drame gardons notre sang-froid. Affichons notre fermeté et notre détermination. Une fois de plus, nous saurons faire face."


Les Dernières Nouvelles d'Alsace (Dominique Jung)

"(...) Un pas de plus a été franchi : les opérations d'hier relevaient de la guérilla, au sens où des tireurs infiltrés se sont donné le mot en prenant une ville entière pour cible. Les rues de Paris qui se sont vidées dans tous les arrondissements disent assez la panique qui s'est inscrite dans les esprits. (...)"


L'Union (Hervé Chabaud)

"(...) Jamais ce pays ne se couchera devant les terroristes parce que par le passé, ses aînés n'ont pas accepté le nazisme, le totalitarisme et que la patrie des droits de l'Homme ne se laissera jamais impressionner par ces groupes d'action de terroristes dont les méthodes et la rage meurtrière portent une signature que tout le monde a reconnue. Dans l'épreuve, il faut garder son sangfroid. Dans l'épreuve, il faut être digne. Dans l'épreuve, il faut se serrer les coudes. Non, la barbarie ne passera pas."


La République des Pyrénées (Jean-Marcel Bouguereau)

"(...) Il ne faut pas se cacher la face : la France est en guerre. En guerre contre le même terrorisme islamique qui en Janvier dernier avait frappé en plusieurs endroits. Jusque là, il fallait être militaire, policier, Juif ou avoir dessiné le Prophète pour être pris pour cible. Mais ce qu'ont signifié hier les terroristes, c'est que tous les Français, vous comme moi, sont désormais visés. Face à cette stratégie, il ne faut tenir et ne rien céder. Nous étions Charlie, nous sommes Paris !"


La Dépêche du Midi (Jean-Claude Souléry)

"Paris attaqué. Paris pour cible. Paris une nouvelle fois meurtrie - et de quelle sanglante, terrifiante, oppressante manière! Quelques jours à peine avant que la capitale française ne soit celle du monde, avant que n'y atterrissent la plupart des chefs d'État invités au grand sommet sur le climat - les Obama, les Poutine, et autres morceaux de choix -, le terrorisme vient de démontrer aux yeux de tous sa capacité à frapper, c'est-à-dire à provoquer, par des assassinats de masse, une terreur générale qui s'adresse d'abord à la France, mais encore au monde. (...)"


Le Républicain lorrain (Michel Klekowicki)

"Le 7 janvier quand + ils+ ont tué Charlie, rien, croyait-on, ne pourrait dépasser l'horreur de cet acte. Pourtant hier soir, 13 novembre, à Paris, le terrorisme a tué à nouveau. A grande échelle. Aveuglément. Sans pitié. (...) Aujourd'hui, pour nous tous, commence le jour d'après. Un jour où il sera impératif de démontrer que ni le terrorisme ni la haine n'ont droit de cité en France. C'est ce défi que chacun d'entre nous devra relever. Avec pour seules armes le courage, la dignité et la solidarité."


L'Est républicain (Philippe Marcacci)

"(...) Ces actions coordonnées, au moins sept attaques simultanées, relèvent d'opérations commando préparées avec minutie. Elles placent une nouvelle fois l'Hexagone dans le viseur. Car les premiers éléments ne laissent guère de doutes : la menace terroriste a désormais fait souche sur le sol français. De fait, elle nous installe en un état de guerre permanent. En première ligne d'un combat qui ne connaît plus aujourd'hui aucune frontière, ni aucune pitié."

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