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Fausse alerte attentat à Paris: 34 minutes de panique dans un quartier de Châtelet bouclé par la police (photos, vidéo)

Le gouvernement français a envoyé à 16h14 une alerte attentat concernant Châtelet à Paris, alerte qui demandait aux riverains de ne pas sortir de chez eux. Finalement, à 16h48, la préfecture de police de Paris mettait fin à l'alerte, expliquant qu'aucun danger n'avait finalement été découvert. La fusillade / prise d'otage dans une église n'était finalement qu'un appel malveillant, qui a provoqué un mouvement de panique.

L'application d'alerte du gouvernement français (SAIP) a envoyé à 16h14 ce samedi une alerte attentat concernant le quartier commerçant très fréquenté des Halles à Châtelet, dans le 1er arrondissement à Paris.

Selon les premières informations de la presse française, une prise d'otage dans une église située rue Saint-Denis y était en cours. Deux églises différentes ont été citées, l'église Saint-Marcel ou l'église Saint-Leu Saint-Gilles, ouvertes aujourd'hui dans le cadre des journées du patrimoine. C'est cette dernière qui était visée. Des tweets faisaient également état d'une fusillade dans le quartier, et un journaliste sur place a lui expliqué qu'un mouvement de panique avait eu lieu rue Rambuteau.

Une vaste opération de police a été déclenchée et les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) se sont rendus sur place. Tout le quartier des Halles a été bouclé. "Des policiers armés sont entrés dans mon immeuble et ressortis", a raconté à l'AFP un riverain, sous couvert d'anonymat. "Je suis descendu dans la rue, tout était bouclé et des policiers armés étaient postés au coin de l'église, ils nous ont crié de rentrer chez nous".

Finalement, la préfecture de police de Paris a envoyé ce message à 16h48 pour rassurer la population: "Fin de l'intervention des forces de l'ordre - Levée de doute effectuée, aucun danger à signaler".


Des circonstances floues

C'est un appel à la police qui serait à l'origine du déclenchement de ce qui s'est donc révélé être une fausse alerte, selon les informations confiées par le responsable de l'église Saint-Leu au journaliste Remy Buisine, en direct sur Periscope. "On nous a dit que la police avait reçu un coup de fil comme quoi il y avait une prise d'otage ici", ce qui n'était pas le cas. Puis les policiers "sont arrivés dehors et ont dit à tout le monde rentrez, rentrez" à l'intérieur de l'église. Ce serait en fait un vigile qui serait à l'origine de l'appel. Il a appelé avec le numéro de la paroisse, d'où la crédibilité de l'appel. Il a cru entendre des coups de feu et aurait immédiatement sécurisé le bâtiment dont il avait la charge.

"De ce que nous comprenons à ce stade, il y aurait eu un mouvement de foule dans la rue, qui aurait conduit des personnes à se confiner dans l'église et provoqué l'alerte", a relaté Patrice Latron, directeur du cabinet du préfet de police. A ses côtés, Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, a poursuivi: "à 15H39 les services de police ont reçu un appel faisant état d'une possible prise d'otages en cours à l'église St-Leu".

"C'est bien une fausse alerte", a indiqué le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve dans un communiqué, ajoutant que "les circonstances qui ont mené à cette intervention restent à déterminer avec précision". Le système SAIP a été déclenché "par précaution", selon le ministre.

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