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Ambiance lourde au 135e et dernier gouvernement wallon PS-cdH

(Belga) L'ambiance était lourde jeudi à l'Elysette pour la 135e et dernière réunion - selon toute vraisemblance - du gouvernement wallon PS-cdH, avant un basculement d'alliance du centre-gauche vers le centre-droit, initié par le cdH qui finalise un accord de gouvernement avec le MR.

La séance hebdomadaire de l'exécutif, qui affichait quelque 120 points à son ordre du jour, n'aura duré que quelques dizaines de minutes, le cdH bloquant à nouveau une trentaine de points avancés par le PS. Les ministres cdH (Maxime Prévot, Carlo Di Antonio et René Collin) ont quitté le lieux en premier, laissant les ministres socialistes (Paul Magnette, Jean-Claude Marcourt, Eliane Tillieux, Christophe Lacroix et Pierre-Yves Dermagne) un peu plus longtemps dans le bâtiment. "Nous sommes venus avec humilité, car s'il reste des divergences de fond, sur le plan des relations humaines, il faut montrer du respect par rapport aux collègues", a commenté M. Prévot. Le ministre-président Paul Magnette se disait déçu mais pas amer. "Je regrette que cette 135e séance soit la dernière, d'autant plus quand je vois ce que la future majorité MR-cdH annonce: c'est presque exactement la même chose que ce que nous faisons aujourd'hui: le plan Marshall, les projets Feder (fonds européens), le pacte pour l'emploi, le plan wallon de lutte contre la pauvreté, tout cela continuera. Il est clair que tout ceci une pure manœuvre politicienne du cdH pour se sauver". "La seule chose qu'ils détricotent, ce sont les accords de gouvernance: ils ont apparemment du mal à vivre avec la transparence et les plafonds de rémunération, c'est dommage..." a ajouté M. Magnette. "Ironie de l'histoire, cela fait dix ans jour pour jour que je suis entré en politique", a fait observer l'ex-politologue, qui avait été appelé en 2007 par Elio Di Rupo pour remettre de l'ordre dans le PS carolorégien alors en proie aux affaires politico-judiciaires. M. Magnette a assuré avoir préparé des dossiers et des fiches de synthèse à l'intention de son successeur. "Tous les documents seront transmis pour que le gouvernement suivant puisse travailler normalement. Je ne voudrais pas que la Wallonie pâtisse des manœuvres politiques de certains", a-t-il dit. (Belga)

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