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Charlie Hebdo visé par des menaces constantes depuis les caricatures de Mahomet: "Ca fait huit ans"

Une attaque à la kalachnikov et au lance-roquette par au moins deux hommes cagoulés ce mercredi matin au siège de Charlie Hebdo à Paris, a fait 12 morts dont deux policiers. Ce n'est pas la première fois que le siège du journal satirique français est la cible d'attaques.

Charlie Hebdo, victime d'une attaque terroriste mercredi était visé par des "menaces constantes" depuis la publication des caricatures du prophète Mahomet en novembre 2011, a déclaré Richard Malka, l'avocat du journal satirique. "Il y a des menaces constantes depuis la publication des caricatures de Mahomet", a affirmé l'avocat, interrogé sur l'attaque terroriste contre l'hebdomadaire qui a fait 12 morts. "Ca fait huit ans qu'on vit sous la menace, qu'il y a des protections mais il n'y a rien à faire contre des barbares qui viennent avec des kalachnikov", a également ajouté l'avocat.

"On imaginait le pire et le ministère de l'Intérieur avait évalué les menaces à un tel niveau qu'ils étaient sous protection constante mais ça n'a pas suffi. Ils étaient sous protection constante depuis huit ans maintenant, simplement pour avoir fait des dessins. C'est une folie", a souligné Richard Malka.

"C'est un journal qui ne fait que défendre la liberté d'expression, la liberté tout court, notre liberté à tous et aujourd'hui, des journalistes, des dessinateurs, de simples dessinateurs ont payé le prix fort, pour ça (...)", a-t-il également dit, très ému. "Je suis effondré, anéanti, j'ai des amis qui sont blessés ou qui ne sont plus."

Un incendie ravage les locaux 

Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2011, le siège de Charlie Hebdo à Paris avait déjà été visé par une attaque par des cocktails Molotov, après un numéro spécial intitulé Charia Hebdo, contenant notamment une caricature du prophète Mahomet. L’incendie volontaire avait ravagé les locaux de l'hebdomadaire satirique. Le sinsitre n'avait pas fait de victime mais engendré d'importants dégâts: plus de 150m2 ont été carbonisés. Ce qui avait contraint la rédaction à trouver refuge durant plusieurs jours dans les locaux du quotidien Libération. Une enquête confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de la préfecture de police (PJPP) avait été ouverte au parquet de Paris.


Une cyberattaque revendiquée par un groupe turc

Cet incendie a quelque peu éclipsé l'autre offensive subie par Charlie Hebdo le lendemain matin. Celle-ci a été menée sur les territoires numériques. Le 2 novembre 2011, le site Internet de l'hebdomadaire a été attaqué à deux reprises par un ou plusieurs pirates. Ces attaques ont consisté à diffuser sur la page d'accueil du site Internet des messages en langue turque et anglaise, avait indiqué le journal Le Monde. Les propos étaient violents et islamistes. Le premier piratage a été renvendiqué par le groupe turc Akincilar, du nom d'une ville d'Anatolie centrale. La seconde cyberattaque a été signée par un groupe relativement inconnu se faisant appeler Mn9.

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