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Aulnay: les associations antiracistes dénoncent des faits à "caractère sexuel et raciste"

Les associations antiracistes ont dénoncé mercredi des faits "graves" de violence policière à "caractère sexuel et raciste", dans un communiqué commun, près d'une semaine après le viol présumé de Théo lors d'une arrestation brutale à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

"Les faits qui se sont produits à Aulnay-sous-Bois sont graves. En cette circonstance, la violence policière a pris un caractère sexuel et raciste", ont dénoncé le Conseil représentatif des associations noires (Cran), la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et SOS Racisme.

Le 2 février, Théo, 22 ans, a été victime d'un viol présumé lors d'une arrestation brutale par des policiers à Aulnay-sous-Bois, provoquant une série de violences, avec notamment des affrontements entre jeunes et forces de police, en Seine-Saint-Denis.

Selon le récit de Théo, qui a fait état de "coups", de crachats et d'insultes lors de son interpellation, un des fonctionnaires lui a "enfoncé volontairement" une matraque dans les fesses. Dimanche, un des policiers a été mis en examen pour viol et ses trois collègues pour violences volontaires en réunion. Les quatre hommes ont été suspendus.

"Des insultes comme +salope+, +négro+, +bamboula+ auraient été proférées", ont ajouté les associations antiracistes dans leur communiqué, demandant à être reçues par le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur "pour mettre fin à ces abus et rétablir la confiance entre les citoyens et les forces de l’ordre".

"Depuis des années, la question des violences policières est posée", ont-elles rappelé, estimant que "ce quinquennat ne peut s'achever sans qu’on mette en œuvre un véritable plan contre ce fléau".

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