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Aveyron: le jardinier accusé du meurtre d'une Anglaise a tenté de se suicider

Un jardinier, accusé de l'assassinat de son ex-maîtresse britannique, a tenté de suicider samedi à la maison d'arrêt de Rodez, alors que son procès aux assises de l'Aveyron doit prendre fin mardi, a-t-on appris auprès du parquet de Rodez.

Jean-Louis Cayrou, 54 ans, qui clame son innocence, a été retrouvé dans sa cellule samedi matin "dans un état un peu groggy avec des traces de mutilation très légères" au niveau des avant-bras, du visage et des jambes, a indiqué à l'AFP le procureur adjoint de Rodez, Antoine Wolff.

L'accusé, dont les jours ne sont pas en danger, a déclaré avoir ingurgité des médicaments et présentait des "griffures et petites plaies qui n'ont pas justifié son hospitalisation", a ajouté M. Wolff.

Mais il a été orienté vers l'hôpital psychiatrique de Rodez pour une simple consultation avant de réintégrer l'établissement pénitentiaire sans nouveau traitement médicamenteux, a poursuivi le procureur adjoint.

Le détenu a déclaré "ne pas se souvenir de ce qui s'est passé". Pour se scarifier, il aurait utilisé ses ongles et sans doute son rasoir, a précisé M. Wolff, soulignant qu'"une surveillance spécifique" de sa cellule avait été mise en place pour la nuit.

Ce jardinier comparaît depuis une semaine devant la cour d'assises à Rodez pour l'assassinat de la Britannique Patricia Wilson, 58 ans, son ex-maîtresse dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Le président de la cour d'assises a été avisé samedi de la situation, a encore précisé M. Wolff, qui estime que l'accusé "est en état de comparaître". Mais il reviendra à la cour de décider lundi matin de la poursuite ou non du procès comme prévu pour deux jours supplémentaires.

Interrogé par l'AFP, son avocat Jacques Levy s'est dit "particulièrement courroucé" de n'avoir été informé de cette tentative de suicide ni par le président ni par l'avocat général de la cour.

"C'est une instruction à charge depuis le début" de l'affaire, "on le pousse au désespoir", a-t-il déclaré, parlant de "parti pris permanent" contre la défense.

A l'audience de vendredi, M. Cayrou aurait évoqué le suicide. "Je ne sais pas si j'irai jusqu'au bout du procès. Lundi, je serai peut-être à la morgue", aurait-il déclaré à la cour, selon l'édition en ligne du Midi Libre.

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le réquisitoire est prévu lundi, les plaidoiries mardi, suivies du verdict en soirée.

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