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Berger (CFDT): le chômage, "un échec collectif"

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a estimé lundi que le niveau élevé du chômage reflétait "un échec collectif", quelques heures avant la publication du nombre d'inscrits à Pôle emploi à la fin mars.

"Le chômage, c'est un échec collectif, c'est un échec de tous ceux qui aujourd'hui, entendent agir sur la question économique", a déclaré M. Berger sur France Inter.

Parmi les branches qui ont "joué le jeu" du pacte de responsabilité, "qui ont signé des accords, qui ont investi dans cette voie-là, y compris sur l'emploi, sur l'investissement", il a cité "par exemple la métallurgie, la chimie", et parmi celles qui "n'ont pas joué le jeu, la grande distribution".

Le numéro un de la CFDT a réaffirmé souhaiter "que la trajectoire des aides prévues pour les années à venir soit revue, pour rediriger les aides vers les entreprises qui s'engagent sur l'investissement, qui s'engagent sur l'emploi, et pas vers celles qui n'auront pas tenu leurs responsabilités". Il a souligné à cet égard que "de nouvelles aides vont être discutées dans le projet de loi de finances 2016".

Il estime aussi que le gouvernement n'affiche pas assez "l'ambition de tout ça, l'ambition c'est de faire évoluer notre modèle productif, d'aller vers davantage d'investissement". "On n'entend pas assez le gouvernement tracer ce cap-là, ça apparaît trop comme une politique de petits cailloux posés sans cohérence d'ensemble", a jugé M. Berger.

Laurent Berger a également estimé que son homologue de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, avait "franchi la ligne" en l'accusant d'être "complice" de la montée du Front national.

"Il faut un peu de respect dans le débat syndical ou le débat politique, un peu de recul, ce qui n'a pas été le cas de Jean-Claude Mailly sur ce sujet-là", a déclaré M. Berger sur France Inter. "Je trouve qu'il a franchi la ligne".

Après avoir estimé qu'il n'y avait "pas d'austérité en France", mais plutôt "de la rigueur", Laurent Berger avait été accusé fin mars par le leader de FO d'être "de facto, complice" de la montée du FN.

"Je maintiens qu'il y a des politiques de rigueur mais qu'il n'y a pas de politique d'austérité au sens où elle existe ailleurs en Europe", a réaffirmé M. Berger lundi, citant la Grèce, l'Espagne et le Portugal.

Il a estimé que dans les entreprises "où on est implanté, là où la CFDT fait son travail", le vote Front national des salariés "est moins fort qu'ailleurs".

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