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Cambadélis: Sarkozy est entre la droite décomplexée et l'extrème-droite

Nicolas Sarkozy, qui a donné son premier meeting de campagne jeudi à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), a conçu un "programme commun entre la droite décomplexée et l'extrême droite", dit le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis dans un entretien au Monde.

"Au delà de la restauration sarkozyste, il s'agit d'un programme commun entre la droite décomplexée et l'extrême droite recentrée autour d'un projet de société autoritaire et inégalitaire", déclare M. Cambadélis.

L'ancien président, qui a officialisé lundi sa candidature via la primaire de la droite, dit-il, "a imposé à l'ensemble de la droite son calendrier, ses propositions, son terrain politique". "Tous les autres candidats doivent se positionner par rapport à l'axe qu'il a défini qui est de rompre les amarres pour aller le plus loin possible à droite. C'est une menace considérable pour le pays", poursuit le premier secrétaire du PS.

M. Sarkozy "a prononcé son discours du Bourget avant l'heure. Il a pris une responsabilité terrible le devant la France", affirme le député de Paris. "Les Français veulent de la fermeté, mais sans perdre leur âme", dit-il.

Vendredi sur Europe 1, M. Cambadélis a demandé à M. Sarkozy de "désavouer" les "propos anti-républicains" tenus par le député (LR) Eric Ciotti, qui a affirmé jeudi que François Hollande avait été élu en 2012 "grâce à un islam politique".

Le premier secrétaire du PS a tenté de minimiser les dissonances gouvernementales après que Manuel Valls a recadré, par médias interposés, Najat Vallaud-Belkacem, qui venait de critiquer la "prolifération" des arrêtés anti-burkinis.

Pour M. Cambadélis, la ministre de l'Education et le Premier ministre "disent la même chose: quand Manuel Valls dit qu'il soutien l'arrêté de Nice mais qu'il ne veut pas légiférer, il est contre la multiplication (des arrêtés). Trente villes ! Vous avez vu le burkini sur trente plages ?"

"Aujourd'hui nous sommes dans une situation où à l'évidence un parti politique, Les Républicains, même pas le Front national, instrumentalise une question réelle mais l'instrumentalise pour essayer de progresser dans les sondages". "J'ai comme l'impression que le débat dont nous parlions, mettre au centre l'islam, est un débat qui vise à ne pas parler de la réussite gouvernementale", a-t-il dit.

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