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Chômage: incriminer le code du travail est "un pur fantasme", selon la CFE-CGC

"Penser que le niveau de chômage en France est dû au code du travail est un pur fantasme", affirme vendredi le président de la CFE-CGC, François Hommeril, "prêt" en revanche à discuter "compétitivité" et d'une réforme qui "améliorera" les conditions de travail.

Dans un entretien aux Echos, le numéro un du syndicat des cadres, qui avait combattu la précédente réforme portée par Myriam El Khomri, indique être "prêt à faire des efforts pour ne pas mettre en difficulté le nouveau chef de l'Etat dès le début".

"Nous sommes prêts à contribuer à la construction de toute réforme qui améliorera les conditions dans lesquelles les gens travaillent et partagent le profit de leur travail", dit M. Hommeril, disposé aussi à "parler de l'amélioration de la compétitivité, de la gouvernance des salaires tout comme du temps de travail"

"Mais jamais la CFE-CGC ne s'associera à une réforme dont le but serait de faire régresser les salariés", prévient-il.

Selon les partenaires sociaux, reçus par le président et le Premier ministre cette semaine, la "feuille de route" des principaux "thèmes à discuter" pour poursuivre la réforme du marché du travail sera donnée dans 15 jours.

Les grands axes sont toutefois déjà connus: plafonnement des indemnités prud'homales, fusion des instances représentatives du personnel, référendum d'entreprise à l'initiative de l'employeur et priorité à l'accord d'entreprise. Le président avait également promis de réformer la gestion de l'assurance chômage et de la généraliser aux indépendants.

Plafonner les indemnités prononcées aux Prud'hommes en cas de licenciement abusif serait "inacceptable", "inefficace" et "totalement indapté", redit M. Hommeril.

En matière d'accords, il a trouvé le Premier ministre "très ouvert à l'idée de mettre en place des régulations impliquant les branches".

Sur la fusion des institutions représentatives du personnel, il demande au gouvernement de "prendre le temps de réfléchir à une instance nouvelle" associant "plus les salariés à la prise de décisions stratégiques et à l'anticipation des mutations". Il pointe le risque de créer "des complexités supplémentaires" à "vouloir simplifier" trop vite.

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