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Clichy: le préfet s'engage à mettre un terme aux prières de rue

Le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre Soubelet, s'est engagé jeudi à mettre un terme aux prières de rue à Clichy "qui constituent un trouble manifeste à l'ordre public" alors que le maire a invité les fidèles à aller prier dans une autre salle de la ville.

"Depuis la manifestation des élus, j'ai estimé qu'il y avait un risque accru pour l'ordre public (...) Il était important que je prenne des dispositions", a déclaré le préfet à l'issue d'une réunion de concertation avec la mairie et des associations musulmanes.

Vendredi dernier, une centaine d'élus en écharpe tricolore avaient tenté d'empêcher des fidèles musulmans de faire leur prière dans la rue à Clichy. Ces fidèles protestent contre la fermeture en mars de leur lieu de culte en centre-ville.

Le préfet a invité les musulmans de cette ville des Hauts-de-Seine à "aller dans la salle des Trois-Pavillons". Cette salle était jusqu'à présent considérée comme trop petite et pas aux normes de sécurité par l'Union des associations musulmanes de Clichy (UAMC) qui organise ces offices en plein air.

"Nous allons vérifier que la surface permet d'accueillir les musulmans qui prient dans la rue", a poursuivi le préfet.

M. Soubelet a ajouté que l'UAMC était "d'accord pour utiliser cette solution", même si elle n'était pas forcément "optimale pour eux". Il a en outre affirmé qu'ils s'étaient engagés à ne pas organiser de prière de rue vendredi.

Contactée, l'association, qui n'a pas participé à la conférence de presse tenue après la réunion de conciliation, restait injoignable jeudi dans la soirée.

"Il n'y a pas d'autres solutions", a de son côté martelé le maire Rémi Muzeau (LR), qui s'est félicité des "avancées" permises par cette réunion. "Je n'ai plus de prières de rue dans ma ville et ma ville va pouvoir retrouver sa sérénité", a affirmé l'édile.

Visé par une plainte de l'UAMC pour diffamation et incitation à la haine raciale suite à certaines déclarations, M. Muzeau a parlé de "réaction inappropriée en cette période". "Ça ne sert à rien d'envenimer les choses", a-t-il ajouté.

Il avait assuré sur LCI qu'il y avait eu "des prêches en arabe, des prêches avec des appels au meurtre" ainsi que "des documents qui ont été mis dans la rue, qu'on a récupérés, avec des phrases terribles où on disait +si vous rencontrez un juif, tuez-le+".

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