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Contrôle budgétaire - L'ajustement met au grand jour toutes les conséquences de la réforme de l'Etat

(Belga) L'ajustement budgétaire auquel a procédé le gouvernement fédéral met au grand jour toutes les conséquences néfastes de la sixième réforme de l'Etat, a affirmé mardi le président des FDF, Olivier Maingain. Selon lui, ce contrôle budgétaire "en trompe-l'œil" reflète la "dure réalité du confédéralisme de l'austérité".

"A l'évidence, les partis francophones (PS, cdH, MR et Ecolo) qui ont accepté la 6ème réforme de l'Etat, découvrent l'ampleur des difficultés budgétaires qu'elle engendre pour les communautés et les régions. Les FDF n'avaient pas manqué, en temps opportun, de dénoncer cette réforme de l'Etat comme étant la cause d'un appauvrissement des régions et des communautés. Les faits confirment cette sombre prédiction. La Sixième réforme de l'Etat a bel et bien instauré le confédéralisme de l'austérité qui pénalise durement les politiques régionales et communautaires au détriment des citoyens, a commenté le président des FDF. M. Maingain a par ailleurs dit constater que le contrôle budgétaire opéré par le gouvernement De Wever/Michel n'était qu'un "exercice en trompe-l'œil car il est loin d'avoir rencontré toutes les observations de la Cour des comptes qui, lors de l'examen du budget initial 2015, avait relevé l'insuffisance de crédits budgétaires pour financer un certain nombre de services publics". A ses yeux, à l'incertitude des recettes nouvelles (rendement de la lutte contre la fraude sociale ou fiscale, taxe Caïman...), le gouvernement ajoute le risque de diminuer sensiblement la réserve budgétaire pour les dépenses imprévues. Or, par exemple, les surcoûts liés aux missions de la police et de l'armée pour lutter contre le terrorisme devraient être nettement supérieurs aux 100 millions d'augmentation des crédits pour la Défense. De même, il ne suffira pas d'éponger les arriérés budgétaires résultant des factures impayées du ministère de la Justice pour couvrir l'ensemble des dépenses de fonctionnement du pouvoir judiciaire en 2015. "En somme, le gouvernement fédéral s'est livré à un exercice rapide et superficiel de contrôle budgétaire pour sauver les apparences au moment où les déclarations de Bart de Wever mettaient au plus mal la cohésion de l'équipe gouvernementale", a enfin jugé Olivier Maingain. (Belga)

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