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(Belga) Le discours prononcé par le Premier ministre Charles Michel, lundi à Paris, à l'occasion de l'inauguration officielle de la Conférence sur le Climat, en présence de près de 150 chefs d'État et de gouvernement, "manque de souffle, de créativité et assure le service minimum", a réagi le sénateur Ecolo Philippe Henry, par ailleurs ancien ministre wallon de l'Environnement.
Le parlementaire écologiste se dit "surpris par la très faible ambition" affichée, selon lui, par le Premier ministre. "Il n'y a rien de neuf. Rien qui aille au-delà de 2020. Il s'est contenté d'annoncer les engagements déjà connus de la Belgique pour 2020." Concernant le financement climatique de 50 millions d'euros par an jusqu'en 2020 en faveur des pays en voie de développement, annoncé lundi par Charles Michel, Philippe Henry juge qu'il est insuffisant. "On espérait que ce montant serait additionnel au montant de l'aide à la coopération au développement et allait être augmenté année après année. Ce n'est pas un bon signal vis-à-vis des pays en développement", poursuit l'ancien ministre, tout en pointant le fait que ce montant de 50 millions d'euros est le même que celui annoncé sur trois ans par l'ancien Premier ministre Yves Leterme lors de la COP15 en 2009, à Copenhague. Du côté de l'ONG de coopération au développement CNCD-11.11.11, on pointe également la faiblesse du montant belge en faveur du financement climatique. "Cet engagement, c'est donc le minimum minimorum, il faudra progresser d'année en année pour viser 500 millions d'euros annuellement à partir de 2020 pour contribuer équitablement aux 100 milliards de dollars promis par la communauté internationale", réagit l'ONG, qui attend toutefois davantage de détails pour proposer une analyse plus approfondie. Le CNCD-11.11.11 espère que ces 50 millions d'euros seront "nouveaux et additionnels à l'aide publique au développement" et que la moitié de ce montant sera "consacrée à l'adaptation" aux conséquences des changements climatiques. (Belga)
