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Coup de théâtre dans le procès Bettencourt: l'ex-infirmier "entre la vie et la mort" après une tentative de suicide

Le procès de "l'affaire Bettencourt" s'est ouvert lundi à Bordeaux par un coup de théâtre: l'annonce par le Parquet de la tentative de suicide de l'ancien infirmier de Liliane Bettencourt, Alain Thurin, toujours "entre la vie et la mort", indique-t-on de source policière.

Alain Thurin, 64 ans, "aurait tenté d'attenter à ses jours" dimanche après-midi en se pendant dans un bois près de son domicile, dans l'Essonne, a annoncé peu après l'ouverture du procès le Procureur adjoint, Gérard Aldigé. "Nous ne savons pas s'il est mort ou vivant", a ajouté le président du tribunal, Denis Roucou. Toutefois, a-t-on indiqué lundi matin à l'AFP de source policière, l'ex-infirmier se trouve à l'hôpital d'Arpajon "entre la vie et la mort". De source proche du dossier, on précise qu'il a été découvert dimanche par un passant dans un parc de Brétigny-sur-Orge (Essonne), près de son domicile. Son pronostic vital est "engagé".


Le dossier sera "disjoint"

De source judiciaire, on précise que si Alain Thurin venait à décéder, le Code pénal prévoit l'extinction des poursuites à son encontre. S'il survit à ses blessures mais que son état ne lui permet pas d'être présent au procès, ce qui sera vraisemblablement le cas, le dossier sera "disjoint" de celui des neuf autres prévenus. Autrement dit, Alain Thurin serait jugé seul, à une date ultérieure, lorsque son état de santé l'autorisera.


Cela ne change rien

Dans un cas comme dans l'autre, ce coup de théâtre n'empêche pas la tenue du procès, prévu pour durer cinq semaines, et ne change rien aux poursuites contre ses co-prévenus. Poursuivi pour "abus de faiblesse" au détriment de la milliardaire, l'ancien infirmier de Liliane Bettencourt n'avait pas d'avocat pour le représenter au procès. Au total, dix personnes sont poursuivies dans le premier volet de ce dossier tentaculaire.


"Abus de faiblesse"

Parmi les principaux prévenus figurent Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, ainsi que le photographe François-Marie Banier, confident de la milliardaire. Ils sont tous deux poursuivis pour "abus de faiblesse" et "blanchiment" au détriment de la vieille dame, délits passibles chacun d'une peine maximale de trois ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.


Il est accusé de "recel"

L'ancien ministre UMP Eric Woerth était lui aussi sur le banc des prévenus lundi. Il est accusé de "recel" d'une somme que lui aurait remise Patrice de Maistre, ce qu'il nie, alors qu'il était trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. L'ancien président avait lui-même été mis en examen au printemps 2013 dans ce dossier mais a depuis bénéficié d'un non-lieu.

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