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Départementales en France: "débâcle" de la gauche, l'UMP pourrait atteindre les 70 départements

La droite l'emporterait largement aux départementales avec 64 à 70 départements, contre 27 à 37 pour la gauche, le FN obtenant de 0 à 2 départements au second tour, selon des projections d'Ipsos et CSA publiées à 20h00.

La gauche détenait jusqu'ici 61 départements, la droite 40. 98 départements étaient concernés par le scrutin, Paris, la Guyane et la Martinique n'élisant pas de conseils départementaux. Dans le détail, la projection Ipsos/Sopra Steria (pour France Télévisions, Radio France, et LCP/Public Sénat) donne de 64 à 70 sièges pour la droite, de 30 à 37 pour la gauche et de 0 à 1 pour le FN. La droite menée par l'UMP ravirait à la gauche entre 24 et 30 départements. Selon la projection de CSA (pour BFMTV), la droite l'emporterait dans 66 à 70 départements, la gauche dans 27 à 31, et le FN gagnerait entre 0 et 2 départements.

La droite obtiendrait de 1.125 à 1.155 cantons, la gauche de 746 à 776, le FN de 44 à 54 à l'issue du second tour des élections départementales, selon une projection de CSA pour BFMTV. Dans 20 à 30 cantons, des binômes de candidats classés "divers" l'auraient emporté, selon la même source. Cette projection a été réalisée à partir des résultats du premier tour, des premiers résultats du second et d'un sondage fait dimanche, a précisé CSA. La gauche détenait auparavant la majorité des cantons, ce qui lui avait aussi donné le contrôle de 61 départements.

Ce scrutin marque une quatrième défaite consécutive de l'exécutif pour un scrutin intermédiaire, après les municipales, européennes, sénatoriales et avant le dernier test pré-présidentielle de 2017, celui des régionales en décembre. Symbole de la défaite, même si elle était plutôt attendue: la Corrèze, terre d'élection du président Hollande, a basculé à droite.


"Succès historique de l’opposition (...) qui reprend de la voix depuis le retour de Sarkozy"

Nicolas Sarkozy a déclaré que le centre et la droite avaient "nettement remporté" les départementales, se réjouissant du fait que "jamais notre famille politique n'avait gagné autant de départements". Le résultat des élections départementales prouvent "le désaveu sans appel" à l'égard du chef de l'Etat, François Hollande, et de son gouvernement, a jugé Sarkozy. "Ces résultats dépassent de très loin la considération locale. Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement", a réagi l'ancien chef de l'Etat, ajoutant que c'était "l'impuissance" de M. Hollande qui avait été "sanctionnée".

Le secrétaire général de l'UMP, Laurent Wauquiez, a lui jugé que l'opposition avait remporté un "succès historique" au soir du second tour des départementales, et que la gauche avait subi une "débâcle à la hauteur de l'exaspération des Français". "Le pouvoir ne peut pas rester éternellement sourd à la colère qui s'exprime dans les urnes", a dit à l'AFP le numéro trois de l'UMP. "C'est un succès historique et incontestable d'une opposition qui reprend de la voix depuis le retour de Nicolas Sarkozy, et qui devient à nouveau une alternative crédible quand elle assume ses valeurs", a poursuivi le député de Haute-Loire.


Les voix du FN sont allées à l’UMP, selon le PS

Le Premier ministre PS Manuel Valls a reconnu la victoire de l'UMP: "La droite républicaine remporte les élections départementales", a-t-il déclaré, insistant par le même occasion sur le "score beaucoup trop élevé pour l'extrême droite". "Ca va être un recul important" pour le PS, a admis la porte-parole auprès de l'AFP, en soulignant le report de l'électorat FN vers l'UMP pour ce deuxième tour. "Il y a eu une colère de l'électorat qui s'est exprimée au premier tour par un vote Front national et qui s'est transformée de leur part en vote UMP au deuxième tour pour battre le PS", a analysé Corinne Narassiguin. "Le PS est vraisembablement en recul dans les territoires où les situations sont très hétérogènes", a nuancé Juliette Méadel, une autre porte-parole du PS. Juliette Méadel a également relevé "le très bon report du FN vers l'UMP. L'enjeu, c'est maintenant l'unité de la gauche dans la perspective du 3ème tour et la nécessité du désistement républicain pour battre le FN".

L'abstention devrait s'élever sur l'ensemble de la journée dans une fourchette allant de 49,8% à 51%, selon quatre instituts de sondages.

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