Accueil Actu

Départementales: les comptes du FN corrigés de plus d'un million d'euros

Les comptes de campagne du Front national pour les élections départementales de 2015 ont été corrigés pour un montant de plus de un million d'euros, selon la commission chargée de contrôler les comptes des candidats.

Les redressements opérés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) portent sur des prestations jugées surévaluées.

Pour l'ensemble des formations politiques, les "réformations" se sont élevées à un montant global de 2,18 millions d'euros pour les dépenses, selon le rapport annuel de la CNCCFP publié cette semaine.

En mars 2015, le FN a présenté plus de 1.900 binômes homme-femme au scrutin départemental et environ 95% d'entre eux ont eu recours à un kit de campagne qui leur était facturé par le parti Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen. Le total des dépenses dont le FN demandait le remboursement s'élevait à plus de 9,5 millions d'euros.

"Des dépenses de conception de documents nous ont paru excessives", a indiqué le président de la commission, François Logerot, en présentant le rapport mardi. Un document électoral de huit pages, avec une seule page concernant le candidat, a notamment paru surévalué.

"Jeanne n'a pas de ressources propres et sert d'intermédiaire entre un intermédiaire privé et un candidat", a souligné le président de la CNCCFP.

Le 9 septembre dernier, le FN a été mis en examen pour "recel d'abus de biens sociaux" et "complicité d'escroquerie" dans une enquête sur le financement de plusieurs de ses campagnes. Les enquêteurs soupçonnent le FN, Jeanne et l'imprimeur du parti, Riwal, d'avoir mis en place un système d'enrichissement frauduleux avec de l'argent public.

Interrogé par l'AFP, le premier vice-président du Front national, Jean-François Jalkh, avait indiqué fin octobre qu'il y aurait "1.900 recours", soit autant que de binômes engagés par le parti aux départementales. Selon le président de la CNCCFP, un seul recours a en fait été initié par un candidat.

"1.900 recours ça aurait coûté une fortune et ça aurait interrompu le remboursement des candidats", fait valoir un proche de Marine Le Pen, bon connaisseur du dossier.

À la une

Sélectionné pour vous