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Départementales: Marine Le Pen espère que le FN sera "maître de l'élection"

La présidente du FN, Marine Le Pen, a dit samedi son espoir que ses troupes soient "maîtres" des élections départementales des 22 et 29 mars afin, à terme, "d'influencer la politique menée dans les départements".

"L'abstention est notre pire ennemie. Nombre de Français pensent que c'est en restant chez eux qu'ils enverront un message à leurs dirigeants. Ils se trompent ! Dites-le et faites-le dire. Un seul mot d'ordre, le bulletin de vote FN-RBM", a lancé Mme Le Pen dans un discours de clôture d'une journée de "convention départementale", salle Equinoxe à Paris, devant plus de 1.500 candidats et supporters du FN.

"Ce dimanche 22 mars, si nous arrivons à dépasser la barre des 20%, alors nous atteindrons un seuil fracassant, celui qui permettra la qualification de nombre de nos candidats au second tour et alors nous serons maîtres de l'élection, nous pourrons peser dans la balance et, avec des victoires, influencer la politique menée dans les départements", a souhaité Mme Le Pen.

Le FN espère remporter de très nombreux cantons mais est prudent sur sa capacité à gagner des départements, même si l'Aisne ou le Vaucluse notamment sont dans le viseur.

Alors que les révélations se sont succédé ces derniers jours autour de candidats FN aux départementales ayant tenu des propos xénophobes sur les réseaux sociaux, la fille de Jean-Marie Le Pen a relevé que "cet important travail de recherche des candidats dans chacune de nos fédérations n'a pas été facile mais nous y sommes arrivés". "Le 22 mars, 7.648 candidats patriotes se présenteront devant les électeurs dans 1.912 cantons. 98% des Français auront la possibilité de glisser dans l'urne des bulletins Bleu marine. Le FN est plus que jamais le premier parti de France", s'est-elle félicitée.

"Le temps où certains de nos compatriotes étaient condamnés au vote blanc ou à l'abstention est révolu", a aussi souligné la patronne du parti d'extrême droite.

A l'adresse de ses candidats, présents en nombre dans la salle, cette mise en garde: "la Nation attend de nous que nous soyons prêts à gouverner. Ne la décevons pas ! Nous ne trahirons pas la confiance qui nous aura été accordée".

Après un meeting qui a débuté par des images de Manuel Valls, Alain Juppé, François Hollande, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Sarkozy, sous un tonnerre de huées, Marine Le Pen a raillé ses opposants "paniqués" qui "sortent l'artillerie lourde, la grosse Bertha pour canonner le FN."

"Le FN les dérange, alors l'+UMPS+ a ressuscité le programme commun. Il comporte trois points: premièrement lutter contre le FN, deuxièmement attaquer le FN, troisièmement combattre le FN", s'est moquée Mme Le Pen.

L'eurodéputée a notamment ciblé dans ses attaques le Premier ministre, Manuel Valls, et Nicolas Sarkozy : "Vous l'avez entendu ? Non! C'est normal! Il est inaudible".

Pendant 45 minutes, Mme Le Pen a mis en garde contre "les projets délétères de l'+UMPS+" dans les départements. Vantant le bilan de ses "belles mairies FN", elle a promis que ses élus s'occuperaient de "porter la voix de ceux dont on ne parle jamais, cette France des oubliés qu'on n'entend pas et qui souffre en silence, qui ne casse pas et qui ne réclame rien".

"Pour le lancement de la campagne départementale le Front national mise sur la brutalité. Comment faire confiance à une responsable politique qui n'a comme ambition que d'être le "maitre de l'élection ? La rhétorique de la domination n'a pas sa place en démocratie", a réagi la porte-parole du PS, Juliette Meadel.

Selon Mme Meadel, "le vote FN aux élections locales serait une catastrophe pour nos territoires parce que le Front national ne sait pas comment on améliore la vie quotidienne de nos concitoyens".

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