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Quelques dizaines de féministes se sont rassemblées mercredi soir sous une pluie battante à Paris pour dénoncer les violences faites aux femmes, y compris celles victimes des islamistes, à l'occasion de la Journée internationale dédiée à cette lutte.
Rassemblées Place de la République à l'appel des effronté-e-s et d'autres associations comme Georgette Sand, les participantes brandissaient des pancartes proclamant "not your punching ball", "la honte doit changer de camp" ou encore "mariages forcés, première cause de viol".
A quelques jours des attentats meurtriers survenus notamment dans des rues voisines, les mouvements djihadistes étaient aussi visés. "Chez Boko Haram, les fillettes ont le choix entre coups de ceinture, ceintures de chasteté et ceintures d'explosifs", pouvait-on lire sur une pancarte.
"Daech, les femmes c'est ce qu'ils haïssent le plus et ce sont elles qui en sont les premières victimes", dénonçait Fatima Benomar, des effronté-e-s.
Leur manifestation, initialement prévue samedi dernier, avait été annulée suite aux attentats du 13 novembre. Les associations avaient cependant tenu à organiser ce petit rassemblement pour "manifester contre les violences faites aux femmes, comme chaque année. Car en temps de paix comme en temps de guerre, les femmes sont encore tuées, violées et évidemment victimes des fanatismes religieux partout dans le monde", soulignaient les effronté-e-s.
Avant de se disperser, les participantes ont déposé des bougies au pied de la statue de la République, "en hommage aux 134 femmes tuées sous les coups de leurs conjoints ou ex" en 2014, a expliqué Fatima Benomar.
