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Education: un dispositif pour faire les devoirs à l'école et pas à la maison

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé vendredi le lancement "dès la rentrée prochaine" d'un dispositif pour permettre aux élèves de faire leurs devoirs à l'école plutôt qu'à la maison, pour "amenuiser les inégalités" entre les familles.

"Nous lançons le dispositif +devoirs faits+ dès la rentrée prochaine, l'objectif est que les enfants rentrent chez eux devoirs faits", a déclaré à la presse M. Blanquer après un discours prononcé lors du 94e congrès de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public (Peep) à Avignon.

"Ça signifie que des devoirs, il y en a, mais qu'ils ne sont pas faits pour être faits à la maison mais plutôt dans l'établissement, de façon à créer une forme de tranquillité en famille sur ces sujets, d'amenuiser les inégalités qui peuvent exister entre les familles et avoir du temps heureux en famille", a-t-il poursuivi.

S'il promet "de premières applications" à la rentrée prochaine, le nouveau ministre a affirmé que les détails et les modalités de ce dispositif seraient annoncées "bientôt": "Je vais écouter les acteurs pour affiner ce processus (...) on va s'adapter à chaque cas, par exemple au collège cela peut prendre la forme d'études dirigées de 16H00 à 18H00 le soir dans tous les collèges, et pas seulement en éducation prioritaire".

Pour la rentrée, il a également confirmé dans son discours un assouplissement des rythmes scolaires, en précisant que "tous les territoires satisfaits" doivent "continuer" à appliquer l'organisation actuelle, l'objectif étant que chaque communauté éducative puisse choisir celui qui lui convient le mieux.

"Les municipalités pourront, si elles sont prêtes, à la rentrée prochaine changer leur dispositif avec le soutien des institutions de l’Éducation nationale", a-t-il déclaré. "D'ici la rentrée 2018, nous aurons le temps de travailler aux évolutions nécessaires" en s'appuyant sur le dialogue et le consensus entre les "acteurs de terrain".

Jean-Michel Blanquer a enfin redit sa volonté de revenir dès la rentrée sur certains aspects de la réforme des collèges, notamment en ce qui concerne "les classes bilangues", dont une partie a été supprimée, "les sections européennes, le latin et le grec".

"Il n'y aura pas de +Loi Blanquer+, j'en serai fier", a de nouveau revendiqué le ministre devant la presse: "Il y aura des évolutions du système, qui ne seront pas verticales".

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