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Elan de solidarité pour sauver l'imprimerie victime des frères Kouachi

L'imprimerie de Dammartin-en-Goële où s'étaient retranchés les frères Kouachi a été fortement endommagée lors de l'assaut des forces de l'ordre. L'association des commerçants de la ville a lancé sur internet une collecte de fonds pour aider l'entreprise.

Une collecte de fonds a été lancée sur internet, avec 41.500 euros récoltés dimanche, pour aider l'imprimerie de Dammartin-en-Goële, partiellement détruite lors de l'assaut des forces de l'ordre contre les frères Kouachi, après la tuerie de Charlie Hebdo. La collecte, lancée mercredi par l'Association des commerçants de Dammartin-en-Goële, vise à aider l'entreprise, encore à l'arrêt aujourd'hui, à "reprendre son activité dans les plus brefs délais", a indiqué à l'AFP Jean-Pierre Mateo, premier adjoint au maire de cette commune de Seine-et-Marne.


"L'imprimerie a besoin de se relancer vite, pour ne pas perdre ses clients"

Selon le président de l'association, François Alves, l'assurance devrait prendre en charge le coût des travaux de réparation. "Mais le remboursement va prendre du temps, et les travaux de réparation aussi, sans doute entre trois et six mois. Or, l'imprimerie a besoin de se relancer vite, pour ne pas perdre ses clients", explique-t-il.


Plus de 40.000 euros en quelques jours

Mise en ligne sur le site de cagnotte leetchi.com, cette collecte affichait dimanche après-midi quelque 41.500 euros de dons, pour 1.081 participants. "Si on arrivait à réunir 100.000 euros, on serait très contents. C'est très loin du coût réel des travaux nécessaires pour effacer les traces de l'assaut, mais ça permettrait à l'entreprise, dans un premier temps, de se relancer", notamment en achetant "du mobilier" et "des ordinateurs", a estimé François Alves.


L'imprimerie partiellement détruite

L'imprimerie CTD (Création Tendance Découverte) a été partiellement détruite lors de l'assaut lancé le 9 janvier par le GIGN contre les deux jihadistes, qui s'étaient retranchés à l'intérieur du bâtiment. Outre les dégâts sur la façade, les six machines d'impression de l'entreprise, qui produisait surtout des documents publicitaires, ont été détruites. "Chaque machine coûte entre 80.000 et 100.000 euros, les remplacer va coûter très cher. Et il va falloir qu'ils trouvent des locaux temporaires le temps des travaux", rappelle François Alves.


"Il faut aider les salariés à retrouver leur travail le plus vite possible"

Selon Jean-Pierre Mateo, le patron de l'entreprise, Michel Catalano, a été atteint dans son outil de production, mais aussi "moralement". "Il faut aider les salariés à retrouver leur travail le plus vite possible", ajoute l'élu, qui se félicite de "l'élan de générosité" manifesté à l'occasion de la collecte. Outre l'appel aux dons en ligne, deux urnes ont été mises en place dans la mairie. La municipalité a par ailleurs décidé de rebaptiser la rue de l'imprimerie "rue du 9-janvier-2015", date de l'assaut contre les frères Kouachi.

Le jour de l'attaque, le gérant de l'entreprise Michel Catalano avait été retenu comme otage pendant une heure et demie par les frères Kouachi. L'un des employés de l'imprimerie, âgé de 26 ans, était resté plus de huit heures sans bouger, caché dans un meuble étroit sous un évier.

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