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Energie: accord sur la compensation de la hausse de la CSG, pas sur les salaires

Un compromis sur la compensation de la hausse de la CSG pour les salariés de l'énergie a été trouvé jeudi entre employeurs et syndicats du secteur où, en revanche, aucun accord n'a été conclu sur une hausse collective des salaires, a-t-on appris de sources syndicales.

La branche des industries électriques et gazières (IEG) rassemble 160 entreprises dont EDF, Engie, Enedis… et près de 150.000 salariés.

Après plusieurs réunions depuis novembre, un ultime rendez-vous de négociations se tenait ce jeudi matin. La CGT, première organisation syndicale du secteur, avait appelé à cette occasion les électriciens et gaziers à une nouvelle journée d'action pour la hausse du pouvoir d'achat, entraînant des coupures ciblées.

La réunion a permis de trouver un accord pour la compensation de la hausse de la CSG de 1,7 point au 1er janvier. Il a été signé par la CFDT, la CFE-CGC, FO et la CFTC, mais pas par la CGT.

Outre la suppression de la contribution de solidarité (0,9%) versée par les salariés de ce secteur à statut, comme les fonctionnaires, cette compensation passera par une revalorisation de la grille salariale de branche. Celle-ci sera finalement de 1% en 2018 (en deux temps, 1er janvier et 1er juillet). Auparavant, les employeurs proposaient d'augmenter la grille d'environ 0,8% sur deux à trois ans.

Une "avancée", a estimé Vincent Rodet (CFDT), la hausse de la CSG étant ainsi "compensée sans ambiguïté".

L'Etat devrait accorder en 2018 aux employeurs une exonération de 0,8% sur les cotisations patronales de sécurité sociale pour couvrir la mesure.

Sur les salaires, après le gel de l'an dernier, les employeurs sont restés en revanche sur une hausse collective de 0,2%, jugée insuffisante par tous les syndicats dont aucun n'a signé l'accord proposé, pour la sixième année consécutive.

"Les employeurs font le choix de la politique de la terre brûlée", s'est indignée la CGT, qui demandait au total 2,8% de hausse pour compenser la CSG et l'inflation (1,1%). Le syndicat a d'ores et déjà déposé un nouveau préavis de grève courant du 20 décembre au 31 janvier, a averti Laurent Heredia (CGT).

Le mouvement jeudi s'est traduit selon la CGT par "plus de 7.000 mégawatt de production à l’arrêt, des postes électriques occupés et des coupures ciblées", notamment sur le marché d'intérêt national de Rungis, à l'aéroport d'Orly, à Bordeaux et Lyon.

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