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Enlèvement d'un agent de change: les six accusés jugés en appel à Melun

Ils avaient enlevé, séquestré et torturé un agent de change pour obtenir le code de son coffre-fort: six hommes, dont trois frères, comparaîtront mardi devant la cour d'assises de Seine-et-Marne à Melun, pour leur procès en appel.

En première instance, Kassoum Doumbia, considéré comme l'organisateur de l'enlèvement, avait été condamné à 18 ans de réclusion criminelle, et ses complices à des peines de trois à treize ans de prison.

Le 23 janvier 2009, la victime, agent dans un bureau de change de la rue Vivienne, dans le centre de Paris, est enlevée devant son domicile par des hommes prétendant être policiers. Brassards de police autour du bras, ils demandent à la victime de les suivre.

L'homme est d'abord emmené dans un parking, frappé, aspergé d'essence et menacé d'être brûlé vif. Mais il résiste, et refuse de donner le code du coffre-fort de son agence. Ses ravisseurs l'enferment alors dans le coffre d'une voiture, et l'emmènent sur les bords de la Marne, près de Noisy-le-Grand (Seine-et-Marne).

Là, ils continuent à le torturer. La victime prendra une balle dans la main, une autre dans le dos, avant d'être laissée pour morte sur les berges de la Marne.

Ce sont les aboiements d'un chien qui lui sauveront la vie: alerté, un riverain préviendra les secours.

Mardi, l'homme âgé aujourd'hui de 48 ans, fera de nouveau face à ses tortionnaires, deux ans après un premier procès éprouvant. "C'est extrêmement difficile pour lui de se retrouver à nouveau, pendant plus de quinze jours, face à ses agresseurs", a expliqué son avocat, Me Thibault de Montbrial. "Mais en tous cas, il a la volonté d'être là", a-t-il poursuivi.

Pour lui et son client, la peine de 18 ans prononcée en première instance contre l'organisateur présumé est "un minimum", compte tenu de "l'expédition sordide" qu'ils ont fait vivre cette nuit-là à la victime.

Le principal accusé, soupçonné d'être l'organisateur de l'enlèvement, Kassoum Doumbia, a jusque là nié les faits qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Stéphane Haziza, n'a pas pu être joint par l'AFP.

Les autres accusés ne reconnaissent pas non plus les faits, sauf un. Le procès doit durer jusqu'au 11 décembre.

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