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Ces mots, très durs, de François Fillon, hier soir, à l'encontre de François Hollande. Empêtré dans plusieurs affaires judiciaires, le candidat de la Droite à l'élection présidentielle crie au complot et accuse directement le président français d'être à la tête d'un "cabinet noir" qui "organise" les fuites dans la presse. Le chef de l'Etat dément et parle, aujourd'hui, d'un manque de "dignité" de la part du candidat. Le compte-rendu de Christophe Giltay.
François Fillon a violemment attaqué François Hollande en se basant sur des révélations publiées dans un livre à paraître selon lesquelles comme François Mitterrand autrefois, le président de la république se ferait communiquer chaque jour des écoutes téléphoniques pour s’en servir politiquement. "Moi ce soir solennellement, je demande qu’il y ait une enquête d’ouverte sur les allégations qui sont portées dans ce livre parce que c’est un scandale d’Etat. Si ce qui est écrit dans ce livre est vrai, je pense que dans l’histoire récente de la cinquième République, un chef d’Etat n’est jamais allé aussi loin dans l’illégalité...", a dit le Candidat "Les Républicains" à l’élection présidentielle, jeudi soir lors de l’Emission politique de France 2.
L'un des auteurs du livre dément
Immédiatement, en cours d’émission, l’Elysée a réagi par un communiqué: "Le Président de la République condamne avec la plus grande fermeté les allégations mensongères de François Fillon". "Depuis 2012... l’exécutif n’est jamais intervenu dans aucune procédure judiciaire et a toujours respecté strictement l’indépendance de la magistrature".
Un peu plus tard, c’est carrément l’un des auteurs du livre qui dément les informations de François Fillon. "On n’a jamais écrit ça. On n’a jamais écrit ça... La seule personne qui croit en l’existence d’un cabinet noir à l’Elysée, c’est François Fillon", a déclaré Didier Hassoux, l’un des auteurs du livre "Bienvenue Place Beauvau, Police: les secrets inavouables d'un quinquennat".
Malgré tous ses efforts, François Fillon n’arrive pas à se détacher des affaires pour recentrer le débat sur son programme et ces chances de se qualifier pour le second tour paraissent de jour en jour de plus en plus compromises.
