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Fonction publique: les syndicats comptent sur une "forte" mobilisation mardi

Les syndicats de la fonction publique s'attendent à une "forte" mobilisation des agents publics mardi, journée de grève et de manifestations à laquelle ils appellent pour protester contre les "mesures négatives" du gouvernement à leur encontre.

"Ce qu'on attend le 10 sera fort", a dit Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, au nom des neuf syndicats, lors d'une conférence de presse. "Les agents ont très bien accueilli cet appel unitaire", s'est-elle félicitée à l'instar des autres organisations syndicales.

Pour la première fois depuis dix ans, les neuf syndicats de la fonction publique appellent ensemble à une journée de grève, de manifestations et de rassemblements dans ses trois versants (Etat, hospitalière, territoriale). Fait inédit depuis 2009, une dizaine de syndicats de praticiens hospitaliers (médecins, pharmaciens, dentistes) se sont joints à l'appel du secteur paramédical (infirmiers, aide soignants).

Plus de 120 manifestations "dans la quasi-totalité des départements" sont prévues, selon les syndicats. A Paris, le cortège partira à 14H00 de la place de la République pour rejoindre celle de la Nation.

La grève des agents publics se traduira par des fermetures de crèches, d'écoles, de collèges, de lycées et d'administrations ou par un service minimum. Des perturbations pourraient aussi toucher les transports, certains syndicats de cheminots et de la RATP ayant appelé à soutenir le mouvement des fonctionnaires.

Les leaders de toutes les grandes centrales syndicales ont annoncé qu'ils manifesteraient aux côtés des agents publics pour exprimer leur "solidarité" avec leurs revendications, sans pour autant vouloir faire le lien avec la contestation contre la réforme du Code du travail.

Seule la fédération syndicale Solidaires a clairement appelé à une "convergence" du public et du privé mardi, estimant que "les projets ultra libéraux du gouvernement" visent à "organiser la régression sociale généralisée".

Les syndicats de la fonction publique dénoncent une série "d'attaques sans précédent" à son encontre, dont la suppression de 120.000 postes annoncée d'ici la fin du quinquennat et le gel du point d'indice (qui sert au calcul de la rémunération des fonctionnaires), alors qu'Emmanuel Macron leur avait promis de l'augmenter au même titre que serait compensée la hausse de la CSG puisqu'ils ne bénéficieront pas de la baisse des cotisations salariales du fait de leur statut.

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