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(Belga) Le fondateur du Front national (FN) Jean-Marie Le Pen est convoqué le 20 août devant le bureau exécutif de son parti d'extrême droite "statuant en formation disciplinaire" pour plusieurs différends, selon une lettre datée de mardi et signée par la présidente du FN, Marine Le Pen.
Cette lettre, dont l'AFP a eu une copie, détaille les différents points reprochés au fondateur du FN, notamment les propos qu'il a tenus sur les chambres à gaz (qualifiées de "détail" de la Deuxième guerre mondiale) et le maréchal Pétain (artisan de la collaboration avec l'Allemagne nazie). Dans un communiqué transmis à l'AFP, M. Le Pen affirme que "le procédé est abject et tout à fait indigne d'un candidat à la présidence de la République". "Déjà trois fois condamnée par la justice, Mme Le Pen s'entête", ajoute-t-il, affirmant que "les griefs exposés appartiennent tous à ma liberté d'expression d'homme politique et de parlementaire". Cette convocation est un nouvel épisode du conflit qui oppose Jean-Marie Le Pen, 87 ans, à sa fille (47 ans mercredi) à laquelle il a confié les rênes du FN en 2011. Marine Le Pen, qui ambitionne d'arriver en tête de l'élection présidentielle de 2017, a engagé une entreprise de dédiabolisation de ce parti d'extrême droite sans en renier toutefois les fondamentaux (dénonciation de l'Europe, de l'immigration, de "l'islamisation" de la France, de l'insécurité). Les militants du FN ont voté à une écrasante majorité pour la suppression du titre de président d'honneur attribué à M. Le Pen, leader historique pendant 40 ans. Ce vote, dans le cadre d'un congrès organisé par correspondance, a cependant été déclaré sans validité à deux reprises par la justice française, qu'il avait saisie. (Belga)
