Accueil Actu

France: Marine Le Pen empêtrée dans un scandale d'emplois fictifs

En France, après François Fillon c’est au tour de Marine Le Pen d’être empêtrée dans des affaires d’emplois fictifs au Parlement européen. Deux de ses assistants sont dans le viseur de la justice, dont sa cheffe de cabinet qui a été mise en examen pour recel d’abus de confiance. Un scandale qui ne semble pas pour l’instant affecter sa côte de popularité.

Etrange hasard, hier Marine Le Pen visitait une prison pour dénoncer la surpopulation carcérale. Au même moment, son garde du corps Thierry Légier et sa cheffe de cabinet Catherine Griset passait la journée en garde à vue. "Ce qui est quand même assez étonnant c’est qu’il y a un juge d’instruction nommé dans ce dossier. Pourquoi est-il nécessaire de faire à nouveau une enquête, c’est parce que le dossier est vide ? les Français savent exactement faire la différence entre des vraies affaires et des cabales politiques, ils le savent pertinemment. Mais les Français eux ils savent !" a réagi la présidente du Front National.

En début de soirée le garde du corps était relâché, et la cheffe de cabinet mise en examen pour recel d’abus de confiance. La justice lui reproche d’avoir touché un salaire d’assistante parlementaire européenne avec résidence à Bruxelles, alors qu’elle travaillait en fait au siège du parti, à Paris. Marine Le Pen conteste les faits et a refusé de rembourser les 300 000€ de salaire perçus par sa collaboratrice.

Contrairement à François Fillon, cette affaire n’atteint pas sa popularité : elle est toujours donnée en tête au premier tour avec plus de 26% des voix. Au second tour, elle serait battue aussi bien par Emmanuel Macron que par François Fillon. Mais les écarts se resserrent, et son élection n’a rien d’impossible. "Après le Brexit et après l’élection de Donald Trump, personne n’a le droit de dire que c’est impossible. Ce serait une catastrophe pour la France parce que son programme protectionnisme, 145 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires et surtout sortie de l’euro, ça veut dire, à terme très rapide, un défaut français, la désintégration de la monnaie unique et du grand marché européen" analyse Nicolas Baverez, l'auteur de Chroniques du déni français. 

A deux mois du premier tour de cette présidentielle à surprises, rien n’est fixé et tout reste possible.

À la une

Sélectionné pour vous