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Gouvernement: Bartolone lie l'ampleur du remaniement à la crise chez EELV

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (PS) a estimé samedi que le remaniement gouvernemental interviendrait au plus tard mi-septembre, et que son ampleur dépendrait de l'évolution de la crise politique chez les Verts "dans les dix jours".

Le remaniement, rendu nécessaire par le départ annoncé du ministre du Travail François Rebsamen, interviendra, "au plus tard le 14 septembre", "la veille de la session parlementaire extraordinaire", a estimé M. Bartolone au cours d'un déjeuner avec la presse en marge de l'université d'été du PS à La Rochelle.

Selon lui, son ampleur dépendra de l'évolution du débat politique au sein d'Europe Ecologie-Les Verts, après le départ de deux de ses poids lourds, le député François de Rugy et le sénateur Jean-Vincent Placé.

Hostile à une entrée des écologistes au gouvernement si celle-ci devait apparaître comme un "débauchage individuel", M. Bartolone a estimé que la question mériterait d'être posée en cas d'"apparition d'une offre politique nouvelle", que manifesterait par exemple la naissance d'un "rapport de forces (...) chez les députés, les sénateurs".

"Attendons de voir ce qui peut arriver cette semaine, dans les groupes et un certain nombre de régions: imaginez que mardi sur la région Ile-de-France, il y ait la moitié du groupe Verts qui dise +c'est terminé, on veut aller avec les socialistes au premier tour+", s'est pris à rêver M. Bartolone.

Candidat du PS en Ile-de-France aux régionales, M. Bartolone a proposé à EELV de s'allier avec lui dès le premier tour, en conservant le même nombre de conseillers régionaux qu'aujourd'hui (51) soit, au vu des sondages, bien plus que ce qu'ils peuvent espérer s'ils se présentent seuls.

"Beaucoup de choses vont se décider dans les 10 jours", a affirmé M. Bartolone aux journalistes, en espérant que les parlementaires démissionnaires fassent bon usage de leur téléphone ces jours-ci.

Pour M. Bartolone, la décision d'EELV de s'allier avec le Front de gauche dans plusieurs régions, au risque selon lui de faire gagner le Front national en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, est de nature à ouvrir un véritable débat stratégique au sein des écologistes.

M. Bartolone a affirmé avoir appelé plusieurs cadres du parti après leurs journées d'été de Lille, le week-end dernier, et avoir mesuré le désarroi de certains d'entre eux.

"Ce que j'ai ressenti dans les conversations que j'ai eues avec un certain nombre d'entre eux, c'était la division. Le problème n'est plus de savoir si elle existe ou pas, le problème est de savoir quand elle va être officialisée. Il s'en rendaient compte, pour un certain nombre d'entre eux, pour ceux qui constataient d'un seul coup que sur les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, PACA, malgré le risque de l'extrême droite, ils tombaient sur des équipes qui disaient +on s'en fout, on y va tout seuls, ou avec la gauche de la gauche+, ils étaient tout de même un peu désespérés par rapport à la symbolique que ça peut représenter".

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