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Guyane : Mélenchon adresse "un immense salut de solidarité" à la population

Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle, a adressé dimanche à Rennes un "immense salut de solidarité" à la Guyane, en proie à un vaste mouvement social et où 37 syndicats appellent à la grève générale lundi.

Face à quelque 10.000 personnes, dont 5.000 à l'extérieur, d'après les organisateurs, le candidat de la France insoumise (LFI) a repris la lettre du collectif "Sauvons la Guyane" à François Hollande, qui dresse un état déplorable de ce territoire d'Outre-mer.

"La Guyane, gangrénée par une insécurité générale touchant tous les secteurs, par un non-développement entretenu, (...) est devenue une terre de violence généralisée avec un taux de chômage qui va jusqu'à 40% chez les jeunes, le plus élevé de France, avec des hôpitaux qui ressemblent plus à des mouroirs qu'à des lieux de guérison", a lu Jean-Luc Mélenchon.

Plusieurs milliers de personnes n'ont pu entrer dans la salle et sont restées sur le parvis face à un écran géant.

"Au fond, peut-être que nous sommes tous des Guyanais, la réponse aux problèmes des Guyanais est dans +l'avenir en commun+", a lancé le candidat, en reprenant l'intitulé de son programme et en énumérant certaines de ses propositions, tels "le renforcement des services publics, la règle verte ou encore la priorité à la santé et à l'éducation".

Dressant un parallèle entre la situation en Guyane et en métropole, il s'est interrogé: "Et si la métropole venait aussi à sombrer dans le chaos sanitaire ? (...) Dans le chaos du fait de ceux qui continuent à penser que l'énergie nucléaire ne présentera jamais aucun problème ?"

Face aux nombreux jeunes présents dans la salle, le candidat de La France insoumise a lancé : "Rennes l'insoumise est quand même l'endroit où, contre la loi El Khomry, les gens ont eu la tête la plus dure". Avant d'ajouter : "Si vous m'élisez, la loi El Khomry sera abolie".

Concernant les étudiants, Jean-Luc Mélenchon a réitéré qu'il n'était "pas normal qu'un sur deux travaille en même temps qu'il étudie", et proposé un programme massif de construction de logements, ainsi qu'une allocation d'études de 800 euros, sous condition de ressources.

Le candidat, qui propose de revaloriser le Smic à 1.326 euros net, ne s'est pas privé non plus de fustiger le programme de François Fillon pour qui "le Smic actuel est ce que la société française peut faire de mieux compte tenu de (sa) situation économique et sociale".

Citant la directrice du FMI Christine Lagarde, "grande bolchévique pour qui un euro investi, c'est 3 euros d'activité", il a justifié son plan d'investissement de 100 milliards d'euros.

Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur l'action de blocage à laquelle il a participé la veille dans un McDonald's parisien, dont la maison-mère est visée par une plainte pour blanchiment de fraude fiscale. A ce sujet, il a plaidé pour la création d'une conférence mondiale sur la fraude fiscale. "Tout le monde meurt à petit feu de ce parasite insupportable, il en va de 2.000 milliards d'euros en Europe", a-t-il dénoncé.

A moins d'un mois du premier tour de la présidentielle, le candidat de gauche a critiqué des sondages faiseurs de rois, rappelant qu'un électeur sur deux ne savait toujours pas pour qui il allait voter.

Ovationné par des cris de "Résistance!", Jean-Luc Mélenchon a terminé son meeting en chantant La Marseillaise avec le public.

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