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Harcèlement: "la fabrique de porcs continue à tourner à plein", pour Sens commun

Madeleine de Jessey, présidente par interim de Sens commun, a affirmé mercredi avoir "beaucoup de mal" avec le hashtag #Balancetonporc, soulignant que "la fabrique de porcs continue à tourner plein" et qu'"il faut s'interroger sur les causes", en particulier la question de la pornographie.

"J’ai beaucoup de mal avec ce hashtag", a déclaré Madeleine de Jessey sur RTL. "Je trouve formidables les révélations qui ont permis de libérer la parole, d’inciter les femmes à aller porter plainte d’agressions passées. Après, je préfère livrer les personnes incriminées à la justice et son travail d’enquête plutôt que les livrer à l’hystérie collective sur les réseaux sociaux", a-t-elle développé.

"Ce qui me paraît négatif aussi c’est qu’on dénonce les porcs sans dénoncer la porcherie", a-t-elle poursuivi. "La fabrique de porcs continue à tourner à plein. On ne s’interroge pas sur la question de la pornographie notamment, les ravages que ça fait chez les plus jeunes (...), on ne s’intéresse pas aux publicités sexistes qui utilisent les femmes pour attiser les pulsions consuméristes des hommes. Voilà, il faut s’interroger sur les causes".

Mme De Jessey, qui assure la présidence de Sens commun de façon intérimaire après la démission de Christophe Billan, a par ailleurs assuré que ce mouvement, émanation de la Manif pour tous et affilié au parti Les Républicains, n’avait "pas d'approche religieuse ni communautariste de la politique", défendant "une ligne conservatrice".

"L’objectif de Sens commun est d’agir au sein des Républicains", a-t-elle indiqué, revendiquant "une base stable de 10.000 adhérents", dont "7.000 à jour de cotisations".

Sens commun demande-t-il toujours l'abrogation de la loi Taubira sur le mariage pour tous ? "On ne renonce pas à être opposé". "Nous estimons, oui, qu’il faut revenir dessus", a déclaré Madeleine de Jessey. "Pour autant, (...) c’est un combat culturel qui doit être gagné pour que le combat politique puisse suivre", a-t-elle ajouté.

Christophe Billan, qui avait suscité une polémique en se déclarant prêt à collaborer, sous certaines conditions, avec Marion Maréchal-Le Pen, a annoncé la semaine dernière sa démission de la présidence de Sens commun. Maël de Calan, candidat à la présidence des Républicains, avait réclamé son exclusion de LR.

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