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Il tue son ex-femme, et rapporte le corps à la police dans le coffre de sa voiture

Un homme de 41 ans qui s'est rendu dans un commissariat de Rennes, annonçant avoir tué son ex-femme dont il a ramené le corps dans le coffre de sa voiture a été mis en examen et écroué jeudi à Rennes.

Il est 16H00 mardi quand l'homme de 41 ans se présente au commissariat du Blosne, un quartier populaire de Rennes. "D'emblée, il annonce qu'il vient de tuer sa femme et que le corps de celle-ci est dans le coffre de sa voiture", a expliqué jeudi après-midi lors d'une conférence de presse le procureur de la République de Rennes, Thierry Pocquet du Haut-Jussé.

Les policiers découvrent le corps de l'ex-épouse enfermé dans une malle, elle-même placée à l'arrière d'une Twingo dont il a rabattu les sièges arrière. Les tentatives de réanimation seront vaines.

L'homme, un Algérien connu de la justice pour des faits de menaces et de violences envers son ex-femme, mais aussi contre leurs deux enfants de 11 et 17 ans, est arrivé au commissariat "très calme, serein", a expliqué le commandant Marc Guillemois, adjoint du chef de la sûreté départementale.

Qu'un homme se présente ainsi au commissariat avec le corps de sa victime, "ce sont des faits très rares", a-t-il précisé.

L'homme est arrivé d'Algérie en 2001 et a fait venir sa famille en 2011. Son ex-femme a demandé le divorce en juin 2012, avant de se désister en janvier 2013, mais ils ont fini par convenir d'une procédure mutuelle de divorce en 2014.

Le suspect se rendait depuis régulièrement chez son ex-femme, âgée de 36 ans, pour voir ses enfants.

Mardi, il s'est présenté chez elle vers 10h45, puis la discussion a dégénéré. Il sort alors "un câble métallique qu'il avait emporté avec lui, et l'étrangle dans le couloir de l'appartement" vers midi, a précisé le procureur.

Il reste environ deux heures près du corps avant d'aller acheter une malle de type militaire pour y mettre le cadavre et se rend au commissariat.

Selon ses déclarations, qui restent confuses, "il reprochait à la victime d'avoir une relation", a expliqué le procureur. Et il aurait transporté la victime au commissariat pour éviter que les enfants ne soient confrontés au cadavre de leur mère à leur retour de l'école.

Conformément aux réquisitions du parquet, l'homme a été mis en examen jeudi soir par un juge d'instruction et le juge des libertés et de la détention l'a placé sous mandat de dépôt. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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