Accueil Actu

Ile-de-France: Huchon veut doubler le nombre de médiateurs dans les transports

Le nombre de médiateurs qui sillonnent les lignes du RER et des trains de banlieue parisienne pour lutter contre l'insécurité va doubler à partir de 2016, a annoncé mercredi le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS).

Actuellement, 122 agents de médiation parcourent six lignes de transport sur des tronçons ciblés, avec pour mission d'assurer la tranquillité à bord des trains et dans les gares. Après la signature en juillet de nouveaux contrats avec la SNCF et la RATP, ils seront plus de 200.

"Le plus important dans notre politique de sécurité, c'est la présence humaine", a déclaré Jean-Paul Huchon, à l'occasion d'une tournée avec quelques médiateurs de la ligne D du RER entre Evry et Juvisy (Essonne). "J'ai donc proposé qu'on aille vers un doublement du nombre de médiateurs", a-t-il ajouté.

Par groupe de trois ou quatre et vêtus de gilets rouges, ces agents sont chargés de rassurer les usagers dans les trains et gares des zones sensibles. Employés par l'association Promévil (Promotion des métiers de la ville), ils ont pour mission de porter assistance aux voyageurs, d'apaiser les tensions et de lutter contre les incivilités.

"La médiation est un des facteurs de la baisse des agressions", a assuré Alain Krakovitch, directeur général de SNCF Transilien, précisant que les atteintes physiques contre les usagers avaient baissé de 33% entre 2013 et 2014.

Grâce à ce doublement d'effectifs, financé par la région et le Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France) et qui entrera en vigueur en 2016, les médiateurs pourront désormais être présents au-delà de 21H00 ainsi que les week-ends.

Le coût de cette mesure n'a pas été précisé.

"Notre meilleure arme, c'est la parole", affirme Mehdi, 22 ans, qui arpente les trains depuis deux ans. "On arrive à désamorcer les conflits. On passe, on vérifie que tout se passe bien, on communique. Ca rassure les gens."

Depuis dix ans, 350 millions d'euros ont été investis pour renforcer la sécurité des transports, avec notamment l'augmentation du nombre de caméras sur le réseau.

"La vidéo-surveillance est nécessaire pour retrouver les coupables mais elle n'empêche pas les agressions. La meilleure solution, c'est de disposer sur le terrain d'une très grande présence humaine", a souligné M. Huchon.

A la suite de cette annonce, le groupe UMP au conseil régional a estimé, par la voix de son porte-parole Frédéric Valletoux, que cette mesure ne répondait "en rien à la gravité de la situation" dans les transports.

"Il faut mettre sur le terrain des policiers supplémentaires et ne pas se contenter d’un plan sorti du chapeau, à la va-vite, au lendemain de la défaite aux élections départementales dans l'Essonne", a-t-il déclaré dans un communiqué.

À la une

Sélectionné pour vous