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Intermittents: le gouvernement "s'engage" à une "mise en oeuvre rapide de l'accord"

Le gouvernement "engagera dans les prochains jours la préparation de la mise en oeuvre de l'accord" sur les règles d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle "à compter du mois de juillet 2016", a assuré lundi le Premier ministre dans un communiqué.

"Le gouvernement s'engage aux côtés des partenaires sociaux pour la mise en oeuvre rapide de l'accord du 28 avril 2016" conclu par la profession du spectacle, écrit Manuel Valls.

Il "prend acte de l'accueil" réservé à cet accord par les partenaires sociaux interproferssionnels lundi après-midi, lors de la septième séance de négociation sur l'assurance chômage.

Leur aval est nécessaire pour que l'accord de branche du 28 avril soit intégré à la nouvelle convention assurance chômage, censée entrer en vigueur au 1er juillet.

Mais ils n'ont pas avalisé "en l'état" cet accord. Avec le Medef, les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC demandent à l'Etat de "garantir le respect de la trajectoire financière figurant dans le document de cadrage" s'il "souhaite l'entrée en vigueur de ce texte".

L'accord ne respecte pas selon eux leur lettre de cadrage qui demande 185 millions d'euros d'économie à la profession, dont 80 millions compensés par l'Etat.

Le communiqué du Premier ministre indique que l'Etat est "prêt à prendre en charge au titre du fonds de professionnalisation et de solidarité, qui sera abondé à cet effet, certaines des mesures de l'accord", mais sans chiffrer cette prise en charge.

Le gouvernement propose en outre "aux partenaires sociaux de mettre en place un comité de suivi de l'accord associant l'ensemble des parties prenantes".

"Dans ces conditions", conclut-il, "le gouvernement engagera dans les prochains jours la préparation de la mise en oeuvre de l'accord à compter du mois de juillet 2016 avec l'Unédic, Pôle emploi et les professionnels du spectacle".

La CGT, qui demande la mise en oeuvre de l'accord au 1er juillet, a estimé que la demande de garantie auprès de l'Etat était "une manoeuvre dilatoire pour torpiller l'accord".

"Nous avons des éléments très précis pour faire grève y compris sur le montage des festivals qui commencent maintenant", a mis en garde Denis Gravouil, de la CGT-Spectacle, majoritaire dans le secteur.

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