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ISF: Bayrou compte sur le Sénat pour améliorer le dispositif

Le président du MoDem François Bayrou, hostile au remplacement de l'ISF par un simple impôt sur la fortune immobilière (IFI), proposé par le gouvernement et voté par l'Assemblée nationale, a indiqué dimanche qu'il espérait que le Sénat pourrait rectifier cette mesure.

"Il y a le Sénat maintenant", a déclaré M. Bayrou lors du Grand Rendez-vous d'Europe 1, Les Echos et CNews. "Quand il y a des débats essentiels pour la société, des débats essentiels pour l'économie, des débats essentiels pour l'idée qu'on se fait de l'avenir du pays, alors le jeu parlementaire, le travail parlementaire doit jouer tout son rôle", a-t-il encore souligné.

Favorable à l'exemption de taxes des valeurs mobilières et placements susceptibles de favoriser l'investissement dans les entreprises, le MoDem de M. Bayrou a tenté, en vain jusqu'à présent, de maintenir l'ISF en se contentant d'en sortir seulement ce type de placements.

Une proposition "pas constitutionnelle", d'après le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ce qu'a contesté le maire de Pau.

"Qu'est-ce qui expliquerait que ce qui est constitutionnel pour les oeuvres d'art ne soit pas constitutionnel dans l'entreprise?", s'est interrogé M. Bayrou, en référence à l'exemption des oeuvres d'art de l'ISF.

"Pourquoi frapper l'immobilier - c'est des maisons, c'est des emplois, c'est des entreprises - et pas les lingots d'or, les diamants, ce qui est dans les coffres, et pas les investissements dans des obligations? ce n'est pas juste", a encore argumenté M. Bayrou, regrettant qu'"on traite de la même manière l'argent qui agit et l'argent qui dort".

Disant exprimer la position "du pôle social de la majorité", il a assuré que "cette sensibilité-là, Emmanuel Macron y est sensible et en partage les attentes".

"Ce que je crois que pense le président de la République, c'est, dit-il, +j'ai arrêté une ligne, cette ligne c'est on va réintégrer l'investissement dans l'économie réelle, il ne sera pas frappé, cet investissement, par cette imposition - pour le reste que le parlement et le gouvernement parlent ensemble+", a conclu M. Bayrou, attribuant à "Bercy" et au gouvernement, plutôt qu'à l'Elysée, la paternité de la transformation de l'ISF en IFI.

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