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Suspendu du FN, Jean-Marie Le Pen dénonce une "félonie": "Que Marine Le Pen me rende mon nom"

En France, la sanction est tombée pour Jean-Marie Le Pen. Le bureau exécutif du Front National a décidé de suspendre son leader historique. La présidente du FN, Marine Le Pen, reprochait à son père ses multiples propos polémiques. Jean-Marie Le Pen pourrait perdre également son statut de président d'honneur, le parti devra décider dans les 3 mois.

Le leader historique de l'extrême droite française, Jean-Marie Le Pen, a dénoncé "une félonie" de sa fille Marine, après sa suspension du Front national(FN), le parti qu'elle dirige désormais. "C'est une félonie. J'ai exprimé le souhait que Marine Le Pen me rende mon nom", a déclaré à l'AFP le vieux tribun âgé de 86 ans. Le co-fondateur du FN s'est dit prêt à utiliser "tous les moyens" pour contrer une décision qui va, selon lui, "indigner" les adhérents du parti.


Suspendu du parti qu'il a fondé

Le leader historique de l'extrême droite française Jean-Marie Le Pen, a été "suspendu" lundi du Front national (FN), a annoncé le parti désormais dirigé par sa fille Marine. Cette mise à l'écart du co-fondateur du FN a été décidée par le bureau exécutif, la plus haute instance du mouvement, lors d'une réunion disciplinaire convoquée pour sanctionner de nouvelles déclarations polémiques de M. Le Pen le mois dernier, sur la Shoah et l'immigration. Une "Assemblée générale extraordinaire" du parti sera également "organisée dans un délai de trois mois" pour modifier ses statuts et supprimer notamment la "présidence d'honneur" qu'occupait le vieux tribun âgé de 86 ans.

Un peu plus tôt dans la journée, Jean-Marie Le Pen avait "refusé" de se présenter devant le bureau exécutif, dont il était lui-même membre. Il avait exclu de se retirer ou de se taire, malgré les pressions de Marine Le Pen, qui l'avait enjoint dimanche à ne plus parler "au nom du Front national". Critique de la stratégie de dédiabolisation du FN engagée par sa fille cadette depuis qu'elle lui a succédé en 2011 à la tête du parti, Jean-Marie Le Pen avait défié Marine le 2 avril en réitérant des propos sur les chambres à gaz, "détails" de l'Histoire selon lui, qui lui avaient déjà valu par le passé d'être condamné en justice. Quelques jours plus tard, il avait enfoncé le clou en critiquant la démocratie, en appelant à "sauver l'Europe boréale et le monde blanc" dans une interview à un journal antisémite. Dans le même entretien fleuve, il avait également pris la défense du maréchal Pétain, chef de l'Etat français pendant l'Occupation et artisan de la collaboration avec l'Allemagne nazie.

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