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Julie Gayet contre Voici et VSD: les hebdomadaires condamnés à 1.500 euros d'amende

Les hebdomadaires Voici et VSD ont été condamnés mardi à Nanterre à 1.500 euros d'amende chacun, pour avoir publié au printemps des photos de Julie Gayet et de François Hollande lors d'un week-end à la résidence présidentielle de La Lanterne à Versailles.

Ces images, prises lors du week-end de Pâques, montraient dans le parc et à l'intérieur du bâtiment, le président de la République et sa compagne, la comédienne Julie Gayet, le père de cette dernière, ainsi que le secrétaire général de l'Élysée Jean-Pierre Jouyet et son épouse, couple ami de longue date du chef de l'Etat.

Tous, à l'exception du président, ont attaqué au pénal leur diffusion au nom de l'atteinte à l'intimité de la vie privée. Les auteurs des clichés volés n'ont pas été identifiés.

Le tribunal correctionnel de Nanterre, conformément aux réquisitions du procureur, a condamné les directeurs de publications de VSD et Voici, "à titre personnel".

"Ce n'est pas anodin", s'est réjoui Me Jean Ennochi, l'avocat de Mme Gayet et de son père, joint par l'AFP.

Le tribunal a également condamné VSD à la publication d'un encart judiciaire, mais pas pour Voici. Les juges ont par ailleurs fait droit à l'euro symbolique de dommages et intérêts demandé par les parties civiles lors du procès du 1er septembre.

"C'est la reconnaissance du droit au respect de l'intimité de la vie privée, on ne peut pas prendre des photos à l'intérieur d'un lieu privé, c'est une intrusion grave", a commenté Me Ennochi.

Les clichés avaient d'abord été publiés le 10 avril par Voici. D'autres photos, issues de la même série, avaient ensuite été utilisées par VSD quelques jours plus tard.

"Ces photos ne disent jamais que ce qu'elles montrent, c'est-à-dire rien", avait plaidé en défense l'avocat du directeur de publication de Voici, en faisant valoir "le contexte" et "la légitimité de l'information".

Interrogé sur la publication de ces photos lors d'un entretien à Canal+, François Hollande avait affirmé que "pour (lui), elles n'existaient pas". "Elles me touchent mais elles ne doivent pas me concerner", avait-il ajouté.

Julie Gayet attaque "systématiquement les publications qui portent atteinte à sa vie privée", a indiqué le conseil de la comédienne. "A ce jour, il n'y a eu aucune décision défavorable", concernant sa cliente.

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