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(Belga) La Commissaire européenne aux Affaires sociales, la Belge Marianne Thyssen, a l'intention de présenter en fin d'année un important paquet législatif pour promouvoir la mobilité des travailleurs au sein de l'UE, et n'exclut pas pour ce faire de toucher à une directive sensible sur les travailleurs détachés. Elle a reçu à ce sujet mardi "un large soutien" de ses collègues commissaires, lors d'un débat d'orientation à Strasbourg.
"J'ai proposé au Collège des commissaires de développer d'ici la fin de l'année un paquet sur la mobilité des travailleurs. C'est un grand pas en avant de savoir que j'ai leur soutien", a rapporté la commissaire Thyssen à la presse mardi, consciente que le débat ne sera pas facile avec les Etats membres. "Tous les Etats membres reçoivent ou envoient des travailleurs dans d'autres pays européens, mais certains plus que d'autres, ce qui donne lieu à des appréciations différentes." En tout, près de 11 millions d'Européens vivent et travaillent dans un autre pays, dont 1,6 million sont des travailleurs frontaliers, et 1,3 million d'autres sont dits "détachés" dans un autre Etat par une entreprise de leur pays d'origine. La Belgique, le pays qu'elle connaît le mieux, est par exemple le troisième Etat qui reçoit le plus de ces travailleurs détachés (130.000), avance-t-elle, devancée uniquement par la France (200.000) et l'Allemagne (400.000). La Pologne en revanche est le premier pays à détacher des travailleurs (250.000) ailleurs en Europe, principalement en Allemagne, France et Belgique, suivie par l'Allemagne (230.000 aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse). Mme Thyssen souhaite "ancrer le principe d'un salaire égal, pour un travail égal au même endroit" pour cette main d'oeuvre, et va donc évaluer dans les prochains mois si une révision de la directive sur les travailleurs détachés, datant de 1996, a lieu d'être. Cette directive est critiquée, car elle peine à lutter contre le dumping social, dans le secteur de la construction ou du transport notamment. (Belga)
