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La France, le Maroc, l'Espagne et la Belgique se réunissent contre le terrorisme: quelle est leur stratégie?

Les procureurs représentant la lutte antiterroriste de quatre pays, France, Maroc, Espagne et Belgique, sont réunis à Paris depuis jeudi matin dans le cadre de leur coopération. Ils tiennent une conférence de presse ce vendredi. Leur stratégie est notamment d'avoir accès aux données des personnes impliquées dans les faits de nature terroriste.

La coopération entre la France et la Belgique est très intense, notamment depuis les attentats dont nous célébrerons bientôt le triste premier anniversaire. "Les contacts sont fréquents, rapporte notre journaliste Christophe Giltay depuis Paris, en direct dans le RTLinfo 13h. Mais là, il s'agit d'une structure de quatre pays: la France, la Belgique, l'Espagne et le Maroc". Ainsi, la réunion rassemble le procureur de la République de Paris, François Molins, le procureur général de l'Audience nationale espagnole, Javier Zaragoza, le procureur général du roi du Maroc, Moulay Hassan Daki, et le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw. Cette structure existe depuis 2006. 


Ils veulent un accès aux données personnelles pour contrer le chiffrement qu'utilisent les terroristes

"Les procureurs antiterroristes souhaitent unir leurs voix pour alerter les plus hautes autorités nationales et internationales ainsi que les sociétés concernées, notamment les opérateurs et les fournisseurs de logiciels informatiques, par le problème du chiffrement des communications et du verrouillage des dernières générations de téléphones, tablettes et ordinateurs", ont-ils affirmé dans une déclaration lue par le procureur de la République de Paris, François Molins. "Si la protection des données personnelles demeure un droit essentiel", la menace terroriste "(justifie) que les autorités judiciaires spécialisées aient, si nécessaire, dans le cadre de leur enquête avec toutes les garanties procédurales requises, dans le respect des principes de proportionnalité et de légalité, un accès aux données des personnes impliquées dans les faits de nature terroriste", ont-ils ajouté.


Les procureurs veulent "protéger les mineurs" grâce à cette mesure

"Cela doit nous permettre entre autres de pouvoir protéger les personnes particulièrement vulnérables" comme les mineurs "dont nous constatons l'augmentation inquiétante de l'implication dans nos dossiers", ont-ils aussi souligné, après deux jours de travaux communs dans le cadre du "groupe quadripartite" mis en place en 2006 entre les quatre pays. 

Le chiffrement des communications sur certaines messageries, comme Telegram, et le verrouillage de certains appareils pose un problème récurrent aux enquêteurs, dans la prévention d'actes terroristes et dans leurs investigations.

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