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La gauche se rassemble le temps d'un meeting à Bondy

Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, la patronne des écologistes, Emmanuelle Cosse, et le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, réunis pour un meeting commun en Seine-Saint-Denis: la gauche veut afficher une unité "au-delà de ses divergences" pour le second tour des départementales.

Dimanche soir, après l'élimination de la gauche dans un quart des cantons au premier tour et face à la montée du Front national, le mot d'ordre était au rassemblement. Jeudi, il s'affichait en Seine-Saint-Denis lors d'un meeting commun à Bondy avec Pierre Laurent, Emmanuelle Cosse, Claude Bartolone et la secrétaire d'Etat PRG au Développement, Annick Girardin.

L'après-midi, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a même fait campagne au côté de Pierre Laurent. Une alliance quelque peu inédite.

"Non", répond à l'AFP le patron des socialistes, "parce que dans les cantons, les socialistes, les communistes, les écologistes ont des actions communes, des déclarations communes dans quasiment la totalité des cantons".

"Dans ce deuxième tour, nous sommes unis au-delà de nos divergences, nuances car il s'agit de dresser un barrage à la remise en cause de la solidarité par l'UMP et la remise en cause de la République par le FN", explique-t-il.

"Cette semaine, la priorité est de faire gagner la gauche" face à la droite et l'extrême droite, ajoute auprès de l'AFP Emmanuelle Cosse. Même écho chez les communistes, "la question politique de la semaine c’est la mobilisation contre une victoire de la droite avec un certain nombre d’élus du FN", déclare à l'AFP Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

Pour huit jours, tous mettent donc de côté les sujets de division de la gauche qui leur ont fait perdre "un huitième" des cantons, (256 cantons sur les quelque 520 où la gauche a été balayée pour diverses raisons), selon le PS. A propos de rassemblement, la Seine-Saint-Denis fait figure de bon élève.

Les partis de gauche appellent même "au désistement" les candidats de gauche moins bien placés dans six cantons où la droite ne pouvait de toute façon pas se maintenir, pour "éviter toute confusion et permettre la construction d'une dynamique de rassemblement dans l'ensemble du département".

- 'Regardez cette brochette ce soir'-

"Regardez la brochette de ce soir. Imaginez ce que cela représente", a lancé à la salle Claude Bartolone député de Seine-Saint-Denis désignant Emmanuelle Cosse, Pierre Laurent, Annick Girardin assis derrière lui.

"Combien de fois en Seine-Saint-Denis nous avons pu connaitre la gauche divisée ? (...) combien de fois nous avons connu des moments de division, des moments de rassemblement mais un travail général ensemble pour le conseil général de Seine-Saint-Denis parce qu'ensemble nous savons que nous sommes la Seine-Saint-Denis à gauche !", a-t-il dit.

"Discuter, quelque fois même s'engueuler mais ne jamais oublier l'essentiel: c'est le rassemblement de la gauche et des écologistes", a jouté le président de l'Assemblée nationale.

"Il faut que nous attendions cette exigence qui existe dans notre peuple et qui demande des réponses à gauche", a pour sa part affirmé Pierre Laurent pour qui "il n'est pas très réaliste de dire qu'on ne changera pas de politique".

"Si nous sommes ici ce soir c'est avec deux exigences, parce qu'il faudra que la gauche marche ses deux pieds pour continuer à avancer: qu'elle fasse front ensemble face la droite et l'extrême droite et reconstruire un nouvel espoir à gauche", a-t-il dit.

Pour la secrétaire d'Etat Annick Girardin, qui représentait le PRG, la gauche "plus que jamais" doit être rassemblée.

"Pas besoin d'un rassemblement de façade (...) ce dont notre pays a besoin c'est un vrai rassemblement large et durable (...) Ce que nous avons en commun est plus fort que nos discordes", a-t-elle déclaré.

Emmanuelle Cosse, élue d'Ile-de-France, a estimé que "ce département est une terre emblématique", de la "gauche diverse certes, mais qui a su faire le chemin ensemble".

Seul le parti de gauche a refusé ce rassemblement, dénonçant "l'accord de second tour entre le PS, ses satellites et le PCF" qui "contribue à empêcher l'émergence d'une alternative écologique, sociale, et citoyenne".

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