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Un total de 4.014 personnes ont été "mises à l'abri" lors des deux premiers jours de l'évacuation de la "Jungle" de Calais, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur français.
Des équipes commençaient mardi dans le calme à se déployer dans la "Jungle" de Calais pour préparer les opérations de déblaiement du plus grand bidonville de France, au deuxième jour de l'évacuation des migrants.
Ceux-ci, après avoir reçu des informations plus ou moins claires via des documents, sont répartis dans différents lieux d'accueil dans toute la France. Des centaines de cars sont chargés de les emmener.
"Je ne sais pas où on va, je sais juste qu'on va prendre le bus, et on verra", a déclaré Issa, une réfugiée soudanaise, à notre envoyé spécial Julien Crête. "Je voudrais une vie tranquille, rien de plus. En France, bien sûr".
Dernières visites des maraudeurs
Une équipe de déblaiement a commencé à travailler autour du Centre d'accueil provisoire (CAP), formé de conteneurs, et où sont désormais logés les mineurs.
Les alentours du CAP ont été choisis, car "c'est là que vivent les mineurs", et "nous voulons sécuriser autour", a précisé la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.
Selon elle, des "maraudeurs (équipes de représentants des services de l'Etat, ndlr) vont passer dans chaque tente pour voir s'il y a encore des gens", et "si la tente est vide, l'entreprise de nettoyage" pourra la retirer.
"Nous avons repris le dispositif retenu dans la zone sud, où les agents se sont sentis agressés. Donc, donc on les protège en déployant les CRS dans une zone définie, dans laquelle les maraudeurs arrivent", a-t-elle encore déclaré.
Des heurts en mars dernier
La zone sud de la "Jungle" avait été démantelée en mars, une opération au début de laquelle des heurts avaient opposé migrants et force de l'ordre.
Alors que commençaient les travaux de nettoyage, deux incendies, le premier d'une maisonnette, le second d'un abri, se sont produits quasi-simultanément de part et d'autre du CAP, rapidement maîtrisés par les pompiers.
