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La maman de la jeune policière abattue fond en larme dans les bras de Hollande: "Fallait pas prendre ma fille, pourquoi ils ont fait ca?"

La maman de Clarissa, la jeune policière stagiaire abattue lors de la prise d'otage de Montrouge, a fondu en larme dans les bras du président français François Hollande. Une cérémonie en l’hommage des trois policiers décédés dans les attentats avait lieu à la préfecture de Paris aujourd'hui.

Le président français François Hollande s'est entretenu avec les familles des trois policiers abattus lors des attentats de Paris. La maman de la jeune femme abattue à Montrouge a fondu en larmes dans les bras du président en lui implorant "de ne pas prendre sa fille."

"Il ne faut pas prendre ma fille, fallait pas prendre ma fille, pourquoi ils ont fait ca, elle ne voulait pas partir", demande-t-elle en larme et visiblement très choquée.


Obsèques poignantes

Une semaine après l'attaque qui a décimé sa rédaction, le journal satirique Charlie Hebdo s'apprête, lui, à sortir mercredi une édition au tirage exceptionnel de trois millions d'exemplaires, avec à sa Une le prophète Mahomet. Les attentats de Paris, les pires en Europe depuis une décennie, ont fait 17 morts (sans compter les trois jihadistes) et une vingtaine de blessés. "Le jihadisme, l'islamisme radical frappent celles et ceux qui veulent être libres (...) Nous n'en avons pas terminé avec la menace", a souligné M. Hollande, lors d'une émouvante cérémonie d'hommage aux trois policiers tués dans les attaques de la semaine dernière, appelant à "redoubler de vigilance" face à un danger "au-delà de nos frontières" comme "à l'intérieur".


Fermeté

Les dirigeants du monde entier "commencent à comprendre" la "menace claire et réelle pour la paix" représentée par "l'islam extrémiste", a fait écho le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors des funérailles à Jérusalem des quatre juifs tués vendredi à Paris dans l'attaque d'un supermarché casher. Les trois Français, Yohan Cohen, Philippe Braham et François-Michel Saada, et le Tunisien, Yoav Hattab, abattus par le jihadiste Amédy Coulibaly, ont été portés en terre dans l'immense cimetière du Har Hamenouhot (Mont du Repos), la plus grande nécropole de la ville. C'est là qu'avaient déjà été inhumés en 2012 trois enfants et un enseignant juifs tués en France par un autre jihadiste, Mohamed Merah.


"L'antisémitisme n'a pas sa place en France"

Trois ans après, la prise d'otages du supermarché casher de Paris a renforcé en Israël le sentiment d'une France devenue terre hostile, incapable de protéger sa communauté juive, la troisième au monde après l'Etat hébreu et les Etats-Unis. "L'antisémitisme n'a pas sa place en France", a assuré la numéro trois du gouvernement français, Ségolène Royal, présente aux funérailles, en renouvelant "la détermination sans failles" de son pays "à lutter contre toutes les formes d'actes antisémites".


"Clarissa, Franck, Ahmed sont morts pour que nous puissions vivre libres"

Un autre enterrement hautement symbolique avait lieu en début d'après-midi près de Paris: celui d'Ahmed Merabet, policier français musulman, victime des frères Saïd et Chérif Kouachi, les deux jihadistes tueurs de Charlie Hebdo.

Son exécution à bout portant en pleine rue, alors qu'il était blessé à terre, a été filmée et sa diffusion sur internet a suscité une énorme émotion. Il est l'un des trois policiers tombés sous les balles des jihadistes, avec Franck Brinsolaro, tué dans l'attaque de Charlie Hebdo, et Clarissa Jean-Philippe, jeune policière municipale abattue par Amédy Coulibaly jeudi au sud de Paris, à proximité d'une école juive. "Clarissa, Franck, Ahmed sont morts pour que nous puissions vivre libres", et représentent "trois visages de la France", a martelé François Hollande mardi, en décorant à titre posthume les défunts de la Légion d'honneur, plus haute distinction française.

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