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La saga des Le Pen: le "parricide" s'éternise, selon des éditorialistes

Au troisième épisode judiciaire de la guerre entre les Le Pen père, fille et petite-fille, la presse quotidienne trouve mercredi que la saga commence à tirer en longueur et à "faire désordre".

"Le parricide est beaucoup plus long et difficile que prévu", estime ainsi Jean-Marcel Bouguereau pour La République des Pyrénées. "Cette crise familiale, qui dure depuis près de quatre mois sous les yeux de toute la France, pourrait faire d’autres dégâts", estime-t-il en outre.

Dans L'Alsace, Raymond Couraud remarque aussi que "Marine Le Pen n’en a pas fini avec son papa". Pour Couraud, "l'argent du vieux attise la convoitise de rejetons ingrats". Or, assure-t-il, "Jean-Marie Le Pen est assis sur le trésor de guerre du parti (et) cet argent, qu’il soit planqué en France ou en Suisse, serait bien utile à la candidate".

- 'Déballage politico-familial' -

"Il n'empêche, ce déballage juridico-familial fait désordre, ce qui est un comble dans un parti qui prône l'ordre", écrit Patrice Chabanet (Le Journal de la Haute-Marne). "La détermination du père et de la fille (à) en découdre jusqu'à ce que la mort politique de l'autre s'ensuive change la donne" et "c'est la présidentielle qui risque d'être plus délicate pour Marine Le Pen."

Mardi, la cour d'appel de Versailles a, à nouveau, donné raison à Jean-Marie Le Pen dans le conflit qui l'oppose à sa fille Marine, qui préside le FN, en confirmant la suspension du congrès par correspondance destiné à abolir son statut de président d'honneur.

"Au final, qui a tort qui a raison, après tout, peu nous chaut !", souligne pour sa part Stéphane Siret dans Paris-Normandie. Pour lui, "depuis le printemps - et c’est ce lui importe - la riche famille clodoaldienne occupe le devant de la scène médiatique et politique. L’héritière évite ainsi d’avoir à aborder les vrais problèmes et à dévoiler le début d’un commencement de programme pour les futures échéances".

"Et maintenant, que va-t-il se passer ?", demande Jean-Marc Chevauché du Courrier picard. "Si les amateurs qui ont pris le FN en otage continuent leur stratégie, ils vont saisir l’opportunité de l’université d’été dudit parti, (à Marseille) en septembre, pour rallier à leur cause la majorité des adhérents et ainsi se débarrasser définitivement de Le Pen père. Ou du moins espérer le faire", prévoit-il.

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