Accueil Actu

Législative test dans le Doubs: le FN en tête affrontera le PS au 2e tour

Le gouvernement et le PS ont appelé l'UMP au rassemblement républicain derrière le candidat socialiste qui sera opposé au Front national dimanche au second tour de la législative partielle dans le Doubs, mais l'UMP ne devrait arrêter sa position officielle que mardi.

Frédéric Barbier, le candidat PS de la 4e circonscription du Doubs, est "désormais le candidat de tous les républicains" a tweeté le Premier ministre Manuel Valls.

Dans une déclaration à l'AFP, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a exhorté l'UMP à adopter "une position claire et sans ambiguïté" pour le second tour.

Le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux a appelé de son côté "tous les électeurs à se mobiliser massivement au second tour derrière le candidat républicain".

"C’est ce que j’ai fait avec le Parti socialiste en appelant à voter pour la droite républicaine chaque fois qu’elle était opposée à l’extrême-droite. J’attends de la droite républicaine et du centre qu’ils aient la même attitude", a jugé M. Le Roux dans un communiqué.

Les dirigeants de l'UMP étaient aux abonnés absents dimanche soir pour réagir à l'absence de leur parti au second tour.

Dans un communiqué, l'UMP précise que le président du parti, Nicolas Sarkozy, "consultera le Bureau politique réuni ce mardi, pour définir la position de notre formation pour le second tour de cette législative partielle".

Nicolas Sarkozy "se rendra également à la réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale ce même jour", ajoute l'UMP.

"Dans le Doubs, l'UMP enregistre une progression de plus de 4 points par rapport au 1er tour des législatives de 2012. Seule la faible participation l’empêche d’être présent au second tour, dans un contexte marqué par une forte baisse du Parti Socialiste, qui perd près de 12 points au bénéfice du Front national", estime le parti.

- l'UDI appelle à voter PS -

L'UDI, qui ne présentait pas de candidat et soutenait l'UMP Charles Demouge, a appelé en revanche sans hésitation à voter pour le candidat PS.

"Fidèle à ses valeurs humanistes et républicaines, l'UDI appelle tous les citoyens de la 4e circonscription du Doubs à faire barrage à l'extrême droite en votant pour le seul candidat républicain restant en lice", a déclaré son président Jean-Christophe Lagarde dans un communiqué.

"Cela n'enlève rien de nos fortes divergences avec les socialistes et leur gouvernement, mais l'élection d'une député d'extrême droite au programme xénophobe et démagogique serait une mauvaise nouvelle supplémentaire pour notre pays", a-t-il ajouté.

De son côté le Front national s'est réjoui d'arriver en tête au premier tour. "Félicitations à Sophie Montel largement en tête dans le Doubs ! Mobilisation générale patriote dimanche prochain !", a tweeté sa présidente, Marine Le Pen.

"On nous expliquait que le FN était en perdition. Le FN est en dynamique comme jamais", s'est félicité son vice-président Florian Philippot.

Les résultats de cette partielle "infligent une gigantesque gifle à ceux qui ont tenté de marginaliser le Front National à l’issue des manifestations d’hommage aux victimes des attaques terroristes", a réagi pour sa part le secrétaire général du FN, Nicolas Bay.

"Tentant d'instrumentaliser l'émotion et de minimiser les responsabilités derrière +l’unité nationale+, le système n'est pas parvenu à duper les électeurs. Lucides, ils ont montré dans les urnes qu’ils ont parfaitement conscience que seul le Front national avait tiré la sonnette d’alarme sur la menace islamiste", a-t-il ajouté en qualifiant Frédéric Barbier de "parfait représentant de l’UMPS puisque le malheureux candidat UMP Charles Demouge avait déjà fait savoir qu’il appellerait à voter pour le PS en cas de duel FN/PS".

Les écologistes ont eux appelé à voter pour M. Barbier. "Au vu de ce qui est annoncé, nous appelons à voter pour le candidat de la gauche le mieux placé, c'est-à-dire le socialiste", a déclaré la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse.

"Le second tour sera désormais celui de la République contre l'extrémisme", a renchéri le secrétaire général du PRG, Guillaume Lacroix.

À la une

Sélectionné pour vous