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Les accusatrices de Baupin posent contre les violences sexuelles

La photo du député écologiste Denis Baupin, rouge aux lèvres pour la journée de la femme, avait libéré leur parole. Un an plus tard, quatre des femmes qui l'accusent de harcèlement et d'agression sexuelle posent devant le même photographe pour "interpeller élus et candidats" sur les violences sexuelles.

Dans un cliché diffusé lundi sur les réseaux sociaux, la députée écologiste Isabelle Attard, la secrétaire nationale adjointe d'EELV Sandrine Rousseau et les deux élues écologistes Elen Debost et Annie Lahmer s'affichent à visage découvert, devant des femmes de dos, avec ce message: "En France, seulement 10% des femmes victimes de violences sexuelles osent en parler. 14 voix=140 femmes?"

En mai dernier, France Inter et Mediapart révélaient que ces quatre membres d'EELV, ainsi que dix autres femmes, accusaient le député de Paris de harcèlement ou d'agression sexuelle. La photo de celui qui était alors vice-président de l'Assemblée nationale, posant en rouge à lèvres avec des collègues masculins pour dénoncer les violences faites aux femmes, les avait fait rompre le silence.

"C'est la première fois qu'on pose ensemble, un an après cette photo qui a tout déclenché", a expliqué à l'AFP Mme Attard, disant vouloir "faire en sorte que d'autres femmes aient le courage de témoigner" lorsqu'elles sont victimes d'agressions sexuelles.

"Cette image est une façon d'élargir notre histoire à celle de toutes les victimes et d'interpeller les élus et les candidats à l'élection présidentielle pour que leur parole soit prise en compte", a-t-elle ajouté.

A quelques jours de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, il était aussi question de "rétablir une justice", précise de son côté Sandrine Rousseau. "Il n'était pas normal que la photo de l'an passé soit l'emblème d'une lutte contre les violences faites aux femmes", a-t-elle indiqué à l'AFP.

Toutes les quatre ont ainsi posé devant le photographe de la campagne "Mettez du rouge", Laurent Friquet, le même qui avait notamment mis en scène Denis Baupin et sept autres députés l'an passé.

Visé par plusieurs plaintes pour harcèlement et agression sexuelle -la plupart portant sur une période couverte par la prescription-, le député écologiste nie toutes les accusations. Le parquet de Paris a terminé son enquête préliminaire fin décembre et sa décision est attendue.

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