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Les avocats de Tariq Ramadan comptent utiliser une procédure rare, pour faire libérer leur client, cela s'appelle la démise en examen. En Belgique, on parlerait de désinculpation.
Dans un document de 17 pages que RTL a pu consulter, la défense met une nouvelle fois en cause les contradictions des accusatrices. Et notamment, le changement de version de l'une d'elles, qui avait indiqué une date et un hôtel (Holiday Inn de la Gare de l'Est ) Paris, avant de situer le viol deux mois plus tard, Place de la République. Pour les avocats de Tariq Ramadan, la plaignante, Henda Ayari, ne peut être considérée comme crédible.
Le document liste ensuite une série "d'invraisemblances" dans les récits des viols. La défense demande au juge la démise en examen de l'islamologue suisse.
Cette requête est jugée "hors de propos" par l'avocat d'une des accusatrices, qui souligne la difficulté pour une plaignante de se raconter après des années de silence, et qui rappelle que depuis la mise en cause de Tariq Ramadan, le dossier s'est alourdi de plusieurs témoignages.