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Les candidats officiels à l'élection présidentielle française seront connus aujourd'hui: ils sont au moins huit

Le Conseil constitutionnel annonce ce samedi vers 11 heures 30 les noms des candidats à l'élection présidentielle, qui devraient être au nombre de huit au moins en piste pour le premier tour le 23 avril.

Ce vendredi à 18H00, s'est achevée la course aux parrainages et en même temps la période de dépôt des candidatures, avant l'annonce de la liste officielle des prétendants à l'Elysée, samedi à 11H30, par le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius.


Chaque dossier validé sous certaines conditions

Dans l'intervalle, chaque dossier aura été validé, à condition que la répartition des "parrains" respecte des critères de diversité géographique et qu'il soit accompagné d'une déclaration de candidature ainsi que d'une déclaration de patrimoine.

Au dernier décompte, mardi, ils étaient huit à avoir franchi la barre des 500 signatures obligatoires, le nombre de parrainages recueillis parmi un vivier d'environ 42.000 élus étant sans aucun rapport avec la place donnée à chacun dans les sondages.

Le candidat de droite François Fillon avait ainsi obtenu 2.953 signatures, profitant malgré ses démêlés judiciaires du solide réseau de soutien des Républicains.

Derrière venaient le socialiste Benoît Hamon (1.717), l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron (1.548), le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (672), le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon (666), Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière (623) et la présidente du Front national Marine Le Pen (618).


Un invité surprise

Invité surprise de cette élection, François Asselineau est le huitième de la liste, avec 569 parrainages, grâce à une campagne menée tambour battant par voie d'affiches et via les réseaux sociaux. Souverainiste et europhobe, il avait vainement tenté sa chance en 2012.

A l'époque, "l'idée même de sortir de l'Union européenne paraissait farfelue, extrémiste". "Cinq ans plus tard, la crise de l'euro avec la Grèce, le Brexit, ont donné raison à ce que je dis depuis neuf ans", témoignait-il.


Certains qualifiés in-extremis 

Trois autres espéraient se qualifier in extremis, à l'issue d'une course d'obstacles patiemment menée sur le terrain, souvent auprès de maires de petites communes rurales: Jacques Cheminade, vétéran de la politique déjà candidat en 1995 et 2012 avec un résultat symbolique, Jean Lassalle, un député centriste non-inscrit et Philippe Poutou, qui porte le flambeau du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).

A quelques minutes de l'heure limite, cet ouvrier de l'usine Ford de Blanquefort, en Gironde, qui avait recueilli 1,15% des voix en 2012, a crié victoire et revendiqué 523 signatures.

En vertu d'une loi d'avril 2016 sur la transparence, les parrainages, pour être retenus, devaient parvenir au Conseil constitutionnel par voie postale uniquement, et ce avant vendredi 18 heures.


Les listes publiées publiquement 

De plus, la liste des parrains peut être désormais connue de tous, à raison de deux listes publiées chaque semaine depuis le 1er mars, un manque de confidentialité vu d'un mauvais oeil par les "petits" candidats qui n'ont cessé de dénoncer des "pressions" exercées sur les maires ruraux par les grands partis.

La publication des noms est une mesure "inique, voire scélérate", dénonçait vendredi Jacques Cheminade. Il racontait "qu'un certain nombre d'élus qui s'étaient engagés sur l'honneur se sont désistés", se disant pourtant presque certain d'arriver au compte.

Au dernier pointage, Jacques Cheminade avait atteint 469 parrainages, Jean Lassalle 453 et Philippe Poutou 357. D'autres étaient plus loin du compte, comme Rama Yade avec 217 signatures. Ou ont reçu des soutiens sans être candidat: Alain Juppé, un moment envisagé comme recours à droite si François Fillon renonçait, a suscité 302 parrainages et François Baroin 27.


Eclatement des forces politiques

Dans cette élection décidément atypique, certains parrainages témoignaient de l'éclatement des forces politiques: Emmanuel Macron, revendiqué "ni de gauche, ni de droite", donné gagnant au second tour par les sondages, a ainsi obtenu un peu moins de la moitié de ses signatures à gauche, environ 11% au centre, 16% à droite et un peu moins d'un quart auprès d'élus "divers" ou sans étiquette.

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