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Les maires inquiets de la baisse du nombre de contrats aidés

Les maires s'inquiètent des "impacts négatifs" pour les communes, notamment à l'approche de la rentrée scolaire, du non renouvellement de contrats aidés envisagé par le gouvernement, dans un courrier adressé à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

Le vice-président de l'Association des maires de France (AMF), André Laignel, fait part de l'"inquiétude" des élus "concernant le dispositif des contrats aidés et notamment l'impossibilité de renouveler la plupart des contrats arrivant à échéance prochainement ou de recourir à ce dispositif pour de nouveaux recrutements".

Ces contrats "sont des dispositifs anciens, utilisés très fréquemment par les collectivités locales et dotés d'un rôle d'amortisseur social non négligeable dans les territoires" en métropole et outremer, écrit-il dans ce courrier dont l'AFP a eu une copie mercredi.

Ces dispositifs, souligne le maire (PS) d'Issoudun, permettent notamment l'embauche d'accompagnateurs scolaires, d'auxiliaires de vie pour des élèves en situation de handicap ou d'aide à la restauration scolaire.

Les communes n'ont été informées que "très récemment" que "ce type de contrats ne serait plus accordé et que les renouvellements de ces contrats seraient à prioriser selon des critères qui doivent être précisés", fait-il valoir.

"Cela pose des difficultés inextricables au niveau local, car les besoins en personnel sont avérés, les organisations des services publics (restauration, activités périscolaire...) sont validés", note M. Laignel.

Le vice-président de l'AMF sollicite la bienveillance des services déconcentrés du ministère du Travail "dans l'examen des demandes émanant des collectivités locales en matière de renouvellements ou de recrutements des contrats aidés en cours".

Mme Pénicaud avait justifié le 9 août devant les députés la baisse du nombre de ce type de contrats, jugés "coûteux" et "inefficaces", par "une sous-budgétisation et une surconsommation" par la majorité précédente.

Confrontés à une baisse du nombre de contrats aidés, 18 des 24 maires de l'île de La Réunion ont annoncé mercredi qu'ils reportaient la rentrée scolaire, prévue initialement vendredi, au 22 août dans les écoles maternelles et élémentaires.

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