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Les premiers joints se sont, légalement, allumés à Washington

C'est en fumant un joint que les amateurs de cannabis ont célébré jeudi le premier jour de légalisation de la marijuana à Washington, en souhaitant que cette nouvelle réglementation s'étende.

"C'est formidable, ça sent la liberté", a affirmé Adam Eidinger, président de l'organisation pro-cannabis DC Cannabis Campaign, en inhalant avec satisfaction la fumée de sa cigarette lors d'une conférence de presse.

Le groupe est à l'initiative de la campagne qui a conduit la capitale américaine à légaliser le cannabis après un référendum où 69,4% des votants se sont prononcés en sa faveur.

"Quelque chose flotte dans l'air aujourd'hui. Washington DC sent la liberté", a renchéri sur Twitter l'organisation NORML (National Organization for the Reform of Marijuana Laws).

Avec cette légalisation, la capitale fédérale, forte de 650.000 habitants, marche sur les pas du Colorado (ouest), l'Etat de Washington (nord-ouest) et l'Alaska, où la consommation du cannabis est déjà autorisée. Ceux-ci seront bientôt imités par l'Oregon (nord-ouest), qui légalisera le cannabis en juillet.

Au total, 31 Etats sont à des stades divers en train de considérer une nouvelle législation en la matière.

Dans la capitale fédérale désormais, la possession de 56 grammes maximum de marijuana est autorisée, de quoi confectionner quelque 80 cigarettes. Les utilisateurs peuvent cultiver jusqu'à six pieds de cannabis chez eux.

La vente de pipes, de pipes à eau ou de papier à rouler est également autorisée mais la vente ou l'achat de cannabis ne l'est pas.

M. Eidinger a indiqué maintenant vouloir aller plus loin: "Ce que nous voulons vraiment, c'est pouvoir acheter du cannabis dans une boutique de quartier", a-t-il dit.

La loi fédérale interdit le cannabis, au même titre que l'héroïne ou le LSD et des conservateurs au Congrès ont menacé de bloquer la nouvelle règlementation.

Washington DC n'est en effet pas un Etat et le Congrès chapeaute les affaires municipales, même s'il use rarement de son pouvoir.

Mark Meadows, qui dirige une sous-commission du Congrès où sont examinés les dossiers de la capitale, a indiqué qu'"on ne parlait pas en ce moment de contentieux".

Soulever le problème raviverait un vif débat sur la possibilité pour la capitale de devenir un Etat.

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