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Les Slovènes élisent leur président, le sortant Pahor favori

Les Slovènes votent ce dimanche pour élire leur président, au rôle essentiellement protocolaire, un scrutin pour lequel le chef de l'Etat sortant de centre gauche Borut Pahor est donné très largement favori.

Quelque 1,7 million d'électeurs sont appelés aux urnes pour cette élection, dont les premiers résultats seront connus après la fermeture des bureaux de vote à 19H00 (17H00 GMT).

Elu avec une confortable majorité en 2012, M. Pahor, un ancien Premier ministre social-démocrate, pourrait être reconduit dans ses fonctions dès le premier tour dimanche, face à huit autres candidats, selon le quotidien Delo.

Crédité de 54,8% d'intentions de vote dans un sondage publié vendredi par ce journal, M. Pahor devancerait largement son principal concurrent, l'ex-comédien sans étiquette Marjan Sarec, 40 ans, un élu local donné à 21%.

Mais selon d'autres titres, M. Pahor pourrait échouer juste sous la barre des 50%, ce qui impliquerait un second tour le 12 novembre.

Surnommé le "président Instagram", M. Pahor, 53 ans, a cultivé pendant sa présidence une image de modernité et de proximité avec les citoyens, ce qui lui vaut d'être régulièrement qualifié de "populiste" par les commentateurs et ses adversaires.

Alors que la participation avait été inférieure à 50% il y a cinq ans, il s'est efforcé au cours de sa campagne de mobiliser les électeurs en parcourant plus de 700 km à pied et en visitant quelque 280 localités dans ce pays de 2 millions d'habitants, membre de l'Union européenne depuis 2004.

Le président sortant se flatte notamment d'avoir plus de 40.000 abonnés sur Instagram, où il poste souvent des images privées. Une pratique dénoncée notamment par son prédécesseur Milan Kucan, le premier chef d'Etat de la Slovénie indépendante en 1991, qui l'a accusé d'avoir "banalisé" la fonction.

M. Pahor est soutenu par le Parti social-démocrate, une formation dont il fut le dirigeant et qui est depuis 2014 membre de la coalition du Premier ministre centriste Miro Cerar.

La candidate du Parti du centre moderne de M. Cerar ainsi que les représentants de la droite sont crédités de moins de 10% des suffrages.

Nommé Premier ministre en 2008, M. Pahor avait dû quitter ses fonctions en 2011 sur fond de grave crise économique. Il avait été élu à la présidence l'année suivante par 67,2% des voix au second tour face au sortant Danilo Türk.

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