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Les routiers demandent d'urgence un médiateur

Pour pousser le patronat à revenir à la table des négociations salariales, les routiers ont de nouveau mis en place lundi des blocages de sites industriels et de logistique et l'intersyndicale a demandé au gouvernement la "nomination urgente d'un médiateur".

L'intersyndicale des transporteurs routiers (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) a demandé lundi soir "au gouvernement la nomination urgente d'un médiateur dans le conflit qui les oppose à la partie patronale" pour "faire revenir l'ensemble des parties à la table des négociations".

Les discussions sont interrompues depuis mardi dernier. Depuis, les organisations patronales ont refusé à plusieurs reprises de reprendre les négociations, malgré la volonté exprimée du secrétaire d'Etat chargé des transport, Alain Vidalies.

Démarré le 18 janvier, le mouvement des routiers s'est traduit depuis une semaine par des dizaines d'actions de blocages ou opérations escargots sur les autoroutes.

Après un week-end de pause, les routiers ont de nouveau bloqué lundi quelques sites industriels, notamment à Nantes, Chambéry et Dunkerque.

L'intersyndicale vise en priorité les grosses entreprises adhérentes des organisations patronales. "On bloque les zones pour empêcher les camions de sortir et même de rentrer", explique Jérôme Vérité (CGT).

Près de l'aéroport de Nantes-Atlantique, l'accès à la zone industrielle de Saint-Aignan Grandlieu a été bloqué de l'aube à 16H00 puis devait l'être de nouveau à 17h30 pour toute la nuit, selon Thierry Mayer (CGT).

Le but est de "toucher au porte-monnaie de deux acteurs principaux (ndlr, Charles André et Norbert Dentressangle) de la FNTR (organisation patronale) qui n'appliquent que les minima sociaux et freinent les discussions pour l'amélioration de la convention collective", a indiqué M. Mayer.

Près de Chambéry, dans la zone industrielle de Bissy, les routiers se sont mobilisés dès dimanche 22H00, selon leurs représentants et lundi matin, une quarantaine d'entre eux ont bloqué une trentaine de camions à l’entrée de la zone, d'où les poids lourds ne pouvaient pas non plus sortir, selon Antoine Fatiga (CGT).

Autour de Dunkerque, les accès à l'ancienne raffinerie de Mardyck et au Dépôt de pétrole côtier (DPC) de Saint-Pol-sur-Mer, sont restés fermés, selon FO.

A Bordeaux, une société de transport appartenant au représentant régional de la FNTR, la société Lacassagne, a été visée, selon la CGT Gironde.

A Caen, une cinquantaine de grévistes CGT, FO, CFTC ont empêché les poids lourds de sortir de la zone industrielle d'Ifs, où sont basées plusieurs sociétés de transport routier (STEF, Rivière, Vire transport, transports Nicole). Mais le barrage a été levé dans l'après-midi, "en raison de deux assignations en référé", ont indiqué des militants à un photographe de l'AFP.

Par ailleurs, des salariés de la plateforme logistique de Système U, présente sur cette zone, se sont également mis en grève.

La CFDT Transport, premier syndicat du secteur, a décidé d'entrer dans l'action à partir de mercredi.

Les cinq syndicats réclament une augmentation de 5% pour tous les salariés. Les fédérations patronales assurent ne pas être "en capacité" d'aller au-delà de 1 à 2% d'augmentation selon les coefficients, alors qu'un tiers des entreprises du secteur sont selon elles dans une situation "critique".

Pour reprendre les négociations, l'une des fédérations patronales, l'OTRE, a posé comme condition de discuter du temps de travail des conducteurs.

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