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Lille: heurts lors d'un rassemblement de militants CGT réclamant la libération de huit interpellés

Quelque 450 personnes se sont rassemblés mardi soir devant le commissariat central de Lille pour réclamer la libération de huit militants CGT interpellés dans la matinée, a-t-on appris de sources concordantes, rassemblement que la police a dispersé avant d'arrêter quatre nouveaux militants.

A l'issue du rassemblement, peu après 19H30, "les policiers sont intervenus à deux reprises pour disperser" 150 personnes qui ne voulaient pas partir, a rapporté la préfecture du Nord à l'AFP.

"Le groupe est parti en direction d'un autre bureau de police sur lequel des projectiles ont été jetés", laissant un impact sur une vitre, relate encore la préfecture. La police a interpellé la personne responsable et trois autres personnes pour "participation à un attroupement malgré sommations", a poursuivi cette source.

"Nous venions d'apprendre la libération de deux des huit interpellés. On nous a demandé de reculer, ce qu'on a fait pacifiquement", a témoigné de son côté Christine Carlier, secrétaire générale de l'union locale CGT de Lille.

"Puis, sans que l'on comprenne pourquoi, les CRS ont chargé, envoyé des gaz lacrymogènes et arrêté de nouvelles personnes", a-t-elle affirmé, dénonçant des "policiers sous tension".

Dans l'après-midi, 1.400 personnes selon la préfecture, 3.200 selon la CGT, avaient défilé dans le calme contre la loi travail à Lille.

Après la fin de la manifestation, vers 16H50, quelque 450 d'entre elles se sont dirigées vers Lille-Sud, où se trouve le commissariat central, scandant "Libérez nos camarades".

Tôt mardi matin, plusieurs militants de la CGT avaient bloqué un important nœud routier, porte des Postes, au sud de Lille. La circulation avait été totalement coupée en raison des multiples feux de pneus allumés.

La police avait alors arrêté huit personnes pour attroupement non autorisé, dissimulation d'identité et dégradation de bien public - en l’occurrence le bitume brûlé -, a rapporté la préfecture à l'AFP.

Six personnes étaient toujours en garde à vue mardi soir, en attendant une décision du parquet sur d'éventuelles poursuites, a affirmé la source de police. Celle-ci a ajouté qu'une délégation de syndicalistes présents devant le commissariat avait été reçue.

Par ailleurs, selon cette source, dans la matinée à Denain (Nord), une trentaine de militants CGT ont monté symboliquement un mur de parpaings devant l'entrée de la permanence de la députée PS Anne-Lise Dufour, avec la mention "Dufour 49-3", en référence au refus par la parlementaire de signer la motion de défiance contre le gouvernement, en mai.

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